Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a affirmé que deux millions de personnes se trouvent sans aucune sécurité dans la bande de Gaza, essayant de se protéger de la faim, de la maladie et des bombardements israéliens incessants.
C’est ce qui ressort de son discours prononcé mardi lors d’une session de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la « sécurité humaine ».
Il a déclaré : « Quand j’entends l’expression sécurité humaine, je pense à deux millions de personnes à Gaza qui n’ont aucune sécurité et qui tentent désespérément de se protéger de la famine, de la maladie et des bombardements israéliens continus. »
António Guterres a souligné que rien ne pouvait justifier la punition collective du peuple palestinien à Gaza, notant qu’avec les travailleurs de World Central Kitchen qui ont été tués hier à la suite d’une attaque israélienne, le nombre total des travailleurs humanitaires qui ont péri dans l’enclave palestinienne s’élève à 196, dont 171 de l’ONU.
Il a appelé à la mise en œuvre de la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU la semaine dernière concernant « un cessez-le-feu humanitaire urgent à Gaza, la libération des otages et une augmentation de l’aide humanitaire ».
Lundi soir, l’armée israélienne a pris pour cible le convoi de l’organisation « World Central Kitchen » dans la ville de Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza, tuant 7 personnes de nationalité australienne, polonaise, britannique, américaine, canadienne et palestinienne.
Plus tôt mardi, la « World Central Kitchen » a annoncé la suspension de ses opérations de transport d’aide humanitaire à Gaza, exprimant son sentiment de « choc » suite à la mort de 7 membres de son équipe lors d’un raid de l’armée israélienne sur Gaza.
L’organisation explique que « malgré une coordination avec l’armée israélienne, le convoi a été bombardé alors qu’il quittait l’entrepôt de Deir al-Balah (centre de la bande de Gaza) ».
De son côté, l’armée israélienne a affirmé mardi dans un communiqué avoir ouvert une « enquête approfondie sur l’incident auprès des plus hauts gradés de l’armée afin d’en comprendre toutes les circonstances ».
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent et d’une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel-Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour ‘’génocide’’.
La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.
Source: Anadolu