Les derniers ministres qui ont été nommés par le colonel-président, Mamadi Doumbouya ont affirmé leur volonté de réussir le pari pendant cette période. Ils l’ont dit le vendredi 5 novembre 2021 à l’occasion de leur prise de fonction respective. Des cérémonies qui ont été présidée par le secrétaire général du gouvernement.
D’abord le ministre de l’énergie, de l’hydraulique et des hydrocarbures, Ibrahima Abé Sylla a déclaré qu’« une restructuration systématique » et une « modernisation » du secteur de l’énergie est primordial ».
Selon Abé Sylla : « La Guinée est le château d’eau en Afrique de l’Ouest. Il n’y a pas de raison que la Guinée ne soit pas le premier pays producteur de l’énergie et qu’on transforme nos matières premières ici pour que les guinéens puissent jouir de tout le potentiel énergétique dont le pays dispose. L’énergie représente le cœur de l’économie. Parce que rien ne peut fonctionner aujourd’hui dans le monde moderne sans l’énergie, quel que soit le domaine. Donc, qu’est-ce que j’entends faire ? D’abord, je vais commencer à évaluer ce que nous avons comme équipements, barrages hydroélectriques, centrales thermiques au niveau de la production, de la distribution et de la commercialisation. Donc, il y aura une restructuration systématique de tous les trois départements »
En plus de cette restructuration, il dira qu’il s’agira aussi de l’amélioration de la qualité de l’énergie : « Nous allons améliorer la qualité de l’énergie. Nous allons aussi voir comment bâtir un réseau de distribution solide pour la Guinée. Parce qu’actuellement nous produisons suffisamment d’énergie ou nous avons la capacité de produire beaucoup plus d’énergie dont on a besoin au moment où je vous parle. Mais, nous n’avons pas encore les outils qu’il faut pour la transporter et la distribuer afin de protéger notre production », a-t-il déploré.
De son côté, Ousmane Gaoual Diallo, qui est le désormais patron du ministère de l’Urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du territoire a décliner ses chantiers en ces termes : « Je souhaite mettre un accent particulier aussi bien sur la valorisation et la qualification des ressources humaines que sur la consolidation des acquis du ministère, la lutte contre l’accaparement illicite des biens de l’Etat, la sécurisation des domaines publics maritimes, la récupération des domaines de l’Etat, le dégagement des emprises des voies publiques illégalement occupées, la promotion des logements sociaux, l’aménagement des domaines de l’Etat » a-t-il annoncé.
Parlant des outils qui lui permettront d’atteindre ces objectifs, l’honorable Ousmane Gaoual cite entre autres : « La Banque de l’habitat, le renforcement des prérogatives de la société nationale d’aménagement et la promotion immobilière (SONAPI), l’agence guinéenne pour le financement du logement ».
Quant à la nouvelle ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie Numérique, Aminata Kaba a souhaité l’union sacrée de tous pour relever les défis énormes : « Je lance un appel aux femmes et à la jeunesse guinéenne de s’investir dans les filières scientifiques et technologiques. La révolution numérique compte aujourd’hui parmi les objectifs de développement durable. Le département dont j’ai aujourd’hui l’honneur de diriger est activement présent au rendez-vous mondial et nous interpelle tous et représente le sort des grandes économies du monde. Il y a un proverbe africain qui dit: seul, on va plus vite ; mais, ensemble, on va plus loin. J’invite donc mes collègues et autres parties prenantes du ministère, à ce qu’on se donne la main pour consolider les acquis de notre secteur, réduire la facture numérique et exploiter les opportunités des nombreux avantages que nous offres les NTIC pour aider à la mise en œuvre de la vision du président de la république, qui est celle du développement socio-économique durable de notre patrie. Et, cela, pour le bien-être de nos chers concitoyens. C’est pourquoi, il est de notre devoir, nous acteurs de l’écosystème des postes et de l’économie numérique, de faire du numérique un véritable levier du développement durable pour non seulement favoriser l’émergence de notre pays ; mais, également, permettre à chaque Guinéen de comprendre les potentialités dans l’évolution numérique et en tirer profit. Certes les défis sont nombreux ; mais, notre volonté collective et notre engagement nous permettront d’accomplir cette noble mission qui nous est confiée », a indiqué Aminata Kaba.
Parmi les ministres installés dans leurs fonctions respectives figurent aussi le ministre des Mines et de la Géologie, Moussa Magassouba. Ce dernier connaissant ledit secteur a annoncé les vastes chantiers qu’il compte entamer dans les prochains jours : « Nous allons relire les conventions de base et nous amenderons les clauses s’il y en a. Nous allons nous asseoir autour d’une table avec les titulaires des permis pour rediscuter les clauses afin que la République de Guinée et l’investisseur concerné en sortent tous gagnants. Nous allons œuvrer pour assainir le cadastre minier pour assurer une meilleure visibilité et une gestion plus durable des ressources et indices connus sur le territoire guinéen. En effet, tous les permis dormants et non actifs seront purement et simplement retirés, conformément aux dispositions du Code minier », a-t-il averti.
Enfin, c’est au tour du nouveau secrétaire général des affaires religieuses, Elhadj Karamo Diawara de se prononcer. Il dira que : « Nous sommes très avertis en tant que religieux. Nous sommes très informés de la situation sociopolitique de la Guinée avant aujourd’hui. Nous ferons en sorte que l’application de la religion soit un facteur de renforcement des liens de solidarité, de cohésion sociale et d’unité nationale dans notre cher pays. Nous ferons en sorte que ces mêmes religions soient utilisées pour lutter contre tout acte susceptible de déstabiliser le tissu social et conduire vers les activités à tendance déviationniste, extrémiste, régionaliste et ethnocentriste. Nous savons que pendant cette transition, la Guinée a besoin de la stabilité réelle et de la paix. Ces missions ne peuvent être possibles sans la paix, l’unité, l’acceptation de l’autre », a-t-il déclaré.
Oumar M’Böh