Après les interrogations, la fillette répond : « Ma marâtre ne cesse de chanter mon nom dans mon quartier, que je suis en grossesse et que l’auteur ne me prend pas en charge. Partout où je passe, les gens me regardent. Après avoir préparé pour mon frère venu de Conakry, j’ai partagé le plat en deux, à son retour du marché elle a grondé sur moi. C’est suite à tout cela que j’ai décidé de me suicider. J’ai attaché une corde sur le toit d’une case et j’ai entré ma tête dedans, c’est là que les gens sont venus me prendre » a-t-elle raconté.
Pour sa part, Fatoumata Bah, sa marâtre a nié les accusations. Et qu’elle a toujours traité Maimouna Diallo comme sa propre fille. « La mère et le père de Maimouna sont tous décédés alors qu’elle était petite, c’est moi qui l’ai élevée. Elle étudie à Conakry avec ses frères mais chaque année, ils viennent passer les vacances avec moi ici à Dinguiraye. Je ne me souviens d’aucun mal que je lui aurais fait. Je la considère comme mes enfants biologiques. Je l’ai toujours conseillée mais elle n’écoute pas les conseils. C’est ce qui a fait qu’elle a eu cette grossesse. Mais, ce n’est pas une raison de se donner la mort, parce qu’elle n’est pas la première à avoir une grossesse hors mariage », s’est-elle défendue.
Aux dernières nouvelles, Maïmouna Diallo se trouve du côté de la gendarmerie préfectorale. Son dossier devrait être transféré devant la Justice où, la jeune fille connaitra son sort.
Saliou Baïlo Diallo