Un coup de tonnerre, une première depuis 1997. Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale à la suite de la large défaite encaissée par son parti aux élections européennes ce dimanche, a-t-il annoncé dans la soirée. « Ce n’est pas un bon résultat pour les partis qui défendent l’Europe. (…) Je ne saurais donc faire comme si de rien n’était », a indiqué le chef de l’État dans une allocution annoncée juste avant 20 heures et prononcée peu après 21 heures.
La liste conduite par Valérie Hayer a obtenu 15,2 % des voix, contre 31,5 % pour celle du Rassemblement national, d’après une première estimation de l’institut Ipsos. Il y a cinq, l’écart entre les deux organisations politiques était d’à peine un point.
De nouvelles élections d’ici 40 jours au plus tard
Durant la campagne ces dernières semaines, la tête de liste du RN Jordan Bardella avait martelé à plusieurs reprises qu’il réclamerait une dissolution en cas de victoire, qui faisait peu de doute au vu des sondages. « L’écart inédit traduit un désaveu cinglant et un rejet de la politique conduite par Emmanuel Macron. Il ne peut rester sourd », a-t-il encore martelé ce dimanche soir.
De nouvelles élections législatives vont donc avoir lieu dans un délai de 20 à 40 jours à partir de la dissolution, d’après l’article 12 de la Constitution.