Le débat d’orientation constitutionnel a été officiellement lancé ce lundi 15 mai 2023. La cérémonie a eu lieu dans l’hémicycle du Palais du Peuple à Conakry à l’occasion d’une plénière organisée à cet effet.
Elle a été présidée par le président du conseil national de la transition, Dr Dansa Kourouma, en présence du Secrétaire Général de l’Union Internationale Parlementaire, du Premier ministre chef du gouvernement guinéen, des ministres de la République et membres du gouvernement guinéen, des présidents d’institutions républicaines, des représentants des corps diplomatiques accrédités en Guinée, des représentants des coalitions de partis politiques et acteurs de la société civile, des représentants d’associations professionnelles, ainsi que des journalistes de la presse nationale et internationale.
Selon le président du conseil national de la transition, l’objectif est de permettre aux différents acteurs du processus, d’échanger sur un sujet précis avec la volonté de converger vers un but commun. Aussi, de repenser la réorganisation de l’espace politique guinéen. Donc, pour lui : « le but de ce débat est de dépasser ou éliminer la polémique stérile, de réduire les controverses et divergences, pour favoriser une approche consensuelle ou largement majoritaire et constructive par son inclusivité. Le débat d’orientation constitutionnel, que nous allons avoir, n’est pas d’ordre disciplinaire ou académique, comme ce fut le cas du symposium en février dernier. Les discussions que nous devons mener seront porteuses des revendications et recommandations des populations, qui nous serviront à esquisser un nouvel horizon de compréhension de notre avenir commun, propre à concilier l’ordre public et la liberté, le droit de l’individu et les impératifs de la société, les pouvoirs et prérogatives de l’État et les droits du particulier. Le débat d’orientation constitutionnel est alors un moment majeur de la Transition, conviant toutes les composantes de la Nation à donner leurs avis, formuler leurs propositions sur les grandes lignes de la nouvelle Constitution, collecter, disséquer et clarifier les positions respectives des partis politiques, des organisations de la société civile, les syndicats et les autres organisations professionnelles pertinentes. Nous allons ainsi réfléchir ensemble, sans complaisance, ni restriction mentale d’aucune sorte, pour choisir notre orientation constitutionnelle, poser les balises juridiques et politiques utiles au succès espéré de la Transition » a-t-il souligné.
Auparavant, le Premier ministre chef du gouvernement, Dr Bernard Goumou après avoir salué les conseillers nationaux pour le travail abattu depuis leur installation. Il leur demande d’œuvrer pour une Constitution forte et qui garantisse notre identité nationale : « la démarche du conseil national de la transition cadre parfaitement avec la vision du Président de la Transition, colonel Mamadi Doumbouya, qui lors de son investiture affirmait ‘’nous devons œuvrer ensemble pour poser les bases d’une société réconciliée, engagée pour son développement socio-économique’’… Donc, je vous invite tous à œuvrer pour une fondation solide pour les futures générations et le premier pilier de cette fondation consiste à rédiger et à adopter une nouvelle constitution qui doit répondre aux aspirations du peuple, traverser le temps et résister aux tentations des hommes ; elle doit aussi avoir la capacité de s’adapter à son environnement » a-t-il recommandé.
Pour sa part, le secrétaire général de l’union international parlementaire, monsieur Martin Chungong, a donné quelques conseils aux acteurs qui doivent élaborer la nouvelle constitution en disant que : « l’élaboration d’une constitution doit obéir à la Démocratie, en évitant tout monopole de certains acteurs, de faire un travail dans la transparence avec une accessibilité à la société guinéenne » a-t-il conseillé.
A suivre…
Oumar M’Böh
