Silaya Centre, modeste localité de la sous-préfecture de Diatiféré dans la préfecture de Dinguiraye, s’est réveillé groggy après un épisode climatique d’une rare violence. Le drame s’est produit dans la nuit du 9 avril 2025, lorsqu’une pluie torrentielle accompagnée d’un vent d’une intensité inhabituelle a plongé le chef-lieu de district dans la désolation. Le bilan est lourd.
L’école primaire à trois classes a vu sa toiture entièrement arrachée. Depuis, les enfants ne fréquentent plus les cours. Plus de 146 cases ont été détruites, emportant avec elles matelas, ustensiles, vêtements, souvenirs, tout ce qui faisait une vie. À cela s’ajoutent 8 bâtiments décoiffés, 27 greniers éventrés et 64 arbres fruitiers déracinés ou brisés, mettant en péril une source assez importante d’alimentation et de revenu.
« On dort dehors, on attend que ça passe. Mais on ne sait pas comment ni quand », murmure -t-on, les yeux rouges de fatigue. Ici, la résilience est forcée, le mot d’ordre est la survie. Les habitants, bien que durement frappés, tentent de reconstruire, sans moyens, avec l’énergie du désespoir.
La situation appelle une réponse rapide et coordonnée. Entre l’urgence humanitaire et la menace d’une déscolarisation prolongée des enfants, les autorités locales et les partenaires doivent se mobiliser. Le vent a peut-être cessé de souffler, mais le calme revenu ne suffit pas à panser les plaies laissées dans ce coin isolé du pays.
Aujourd’hui encore, les habitants de Silaya Centre dorment à la belle étoile, sans abri, sans assistance, dans l’indifférence générale.
SOS pour le district de Silaya centre…
Ibrahima Diallo