L’ONG Agence de Coopération et de Recherche pour le Développement ‘’ACORD-GUINEE’’, a reçu le mardi 17 mai 2022 à son siège sis au quartier de Dixinn à Conakry, Mme Émilie LEROUX, Chargée de Mission Partenariat Golfe de Guinée CCFD TERRE SOLIDAIRE. Objectif, échanger sur les activités déjà réalisées sur le terrain, les difficultés rencontrées à certains endroits et les perspectives envisagées dans le cadre de la sensibilisation des différents acteurs sur le foncier, la protection de l’environnement et les semences paysannes.
La rencontre a connu la participation des différents acteurs évoluant avec l’ONG ACORD-GUINEE. Après deux séances de travaux, Madame Emilie LEROUX qui a expliqué les principales raisons qui l’ont amené en République de Guinée a exprimé toute sa satisfaction des premiers résultats obtenus : « Je suis arrivée en Guinée, il y’a deux semaines, j’ai passé l’essentiel de mon temps à l’intérieur du pays notamment en Moyenne Guinée plus précisément à Mamou et à Timbi Madina. Je n’y étais pas venue depuis 3 ans à cause de la pandémie COVID-19. Donc, l’objectif est de rencontrer nos partenaires ici en Guinée, voir les actions menées sur le terrain, leur évolution en vue de comprendre comment on pourra avancer ensemble pour la suite. Mais je peux vous dire que le constat sur le terrain est positif, car nos partenaires avancent bien, ils restent très motivés et engagés. J’ai pu voir à Mamou le collectif sur le foncier, la plateforme des acteurs du foncier de cette avec lesquels, on a eu à échanger sur les difficultés d’accès à la terre qui se pose et notamment pour les femmes, ce qui veut dire qu’ils méritent très bien le sujet. Ils disent attendre la tenue des états généraux du foncier en Guinée. De retour à Conakry, j’ai rencontré les membres de la plateforme nationale qui ont la même impression. Ceux-ci ont d’ailleurs beaucoup travailler ces dernières années pour comprendre, former et analyser la façon dont le foncier est généré en République de Guinée », a-t-elle souligné avant d’exprimer toute sa satisfaction en disant que : « l’accompagnement a porté fruits puisque les acteurs ont été suffisamment formés et engagés à aller aux états généraux du foncier et c’est le calendrier des autorités qui est attendu pour voir à notre niveau quel type d’accompagner pour nos partenaires dans le processus et leur participation civile dans cette concertation et à la révision des politiques des lois foncières en Guinée. En tout cas, nos partenaires peuvent compter sur notre accompagnement, car ma mission a été très riche en enseignements » a rassuré Emilie LEROUX.
De son côté, le directeur pays de l’ONG ACORD GUINEE, monsieur Macky Bah a dit que cette mission avait deux composantes, celle d’aller sur le terrain rencontrer les acteurs à la base sur les questions foncières et l’utilisation des semences paysannes et la deuxième consistait à rencontrer les partenaires évoluant avec son organisation à Conakry.
Selon lui, : « A Mamou, au cours des échanges il est ressorti que les acteurs sont confrontés pas mal à des problèmes en termes de sécurisation de leurs terres. Ensuite, le coût des intrants chimiques devient de plus en plus élevé. Donc, nous au sein de la COPAGEN qui est la coalition du patrimoine génétique africain, nous faisons la promotion des bio fertilisant et des bio pesticides et nous avons encouragé les producteurs rencontrés à Soumbalako à utiliser les engrais organiques notamment du BOKACHI, qui est à la portée de tout le monde. Car, certains jeunes ont grâce à notre appui ont pu bénéficier d’une formation technique de préparation du BOKACHI à Bamako au Mali. A leur retour en Guinée, ils ont fait des restitutions au sein de leur ferme, où ils ont expliqué l’avantage de l’utilisation de ces bios pesticides de ces bios fertilisants » a-t-il rappelé.
S’agissant de la rencontre qui s’est tenue dans leurs locaux à Conakry, monsieur Macky Bah a dit qu’elle a connu la participation de deux groupes d’acteurs : « Le premier groupe est composé des membres de la plateforme nationale mutuelle. Au cours de cette rencontre, nous avons retracé un peu, comment cette plateforme a été mise en place qu’est-ce qu’elle est en train de faire depuis 2018 à nos jours, dans le cadre des préparatifs sur le foncier. Donc, les échanges étaient vraiment fructueux et les acteurs qui étaient au tour de la table notamment ceux qui ont représenté l’administration, d’autres de la société civile ainsi que ceux du collectif ; chaque structure qui était représentée a eu à intervenir sur son domaine d’activité et chacune de ces organisations a expliqué comment elle s’implique dans les réformes engagées au niveau de la plateforme nationale multi-acteurs. Quant à la deuxième rencontre, elle concernait beaucoup plus les membres de la COPAGEN, qui est une plateforme sous régionale qui occupe l’espace CDEAO… ensuite, il y’a des échanges sur les semences paysannes, là au niveau de ce groupe d’acteurs qui sont venus de Dubréka, Kindia, Coyah qui travaillent avec la CNOP à travers les faitières au niveau région, les débats étaient aussi très fructueux et ils ont permis à notre partenaire financier de comprendre comment l’argent que les volontaires du CCFD mobilisent et utilisé par les acteurs de la société civile au niveau national. Au cours de cette rencontre, nous avons également saisi l’occasion de poser nos doléances pour voir comment améliorer le partenariat dans le cadre de la mobilisation des ressources et notre partenaire a pris bonne note » a-t-il souligné.
Les attentes c’est la poursuite de ce cadre de concertation amorcé en vue d’un engagement des différents acteurs à aller aux états généraux du foncier. Mais qui malheureusement le processus est bloqué pourtant, les nouvelles autorités et les différents acteurs avaient travaillé et des avancées ont été enregistrées.
Oumar M’Böh