Contrairement à certains membres de partis politiques qui ont boycotté les assises nationales ce mardi 22 mars 2022 au Palais Mohamed V, Bah Oury président du parti Union Démocratique pour le Développement (UDD), a quant à lui répondu à l’invitation du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, pour prendre part à cette rencontre ‘’historique’’ et ‘’unique’’. Confortablement installé dans la grande salle du Palais Mohamed V où a eu lieu le lancement officiel, il a déclaré ceci : « Ces assises nationales constituent un processus extrêmement important pour l’appropriation par la population des éléments fondamentaux de la transition politique. Il ne s’agit pas simplement de faire des réformes au sens des questions électorales, des questions constitutionnelles, mais le contenu de ce qu’il faut mettre dans la Constitution, l’approche pour que la population s’approprie le plus largement possible du droit, des procédures de la transition. Je pense que c’est un élément utile pour permettre que demain que les gens rendent compte qu’un Président de la République n’a pas tous les droits, c’est de même qu’une autorité quelconque aura ses pouvoirs limités et que la population a des droits et que ces droits doivent être protégés et consolidés un peu partout. C’est une occasion de faire en sorte qu’un débat large, profond et massif puisse s’emparer de la société guinéenne. Je pense que quelque chose de très important ; Ça n’a rien avoir avec les débats spécifiquement politiques. C’est un débat large sociétal dont la Guinée en a besoin. Raison de plus notre présence pour montrer qu’on s’associe à cela sans pourtant denier au cadre du dialogue politique, sa pertinence, ses objectifs pour que la feuille de route de la transition dans un autre cadre puisse s’esquisser le plus rapidement possible pour donner une véritable visibilité au processus politique à l’heure actuelle. Nous nous sommes des acteurs de la société, nous continuons à développer les idées et aller partager ces idées au plus grand nombre de la population d’où la nécessité de venir à ces assises nationales qui ne sont pas des débats entre les politiques et le pouvoir mais plutôt un débat entre citoyens d’un même pays qui partage une même réalité. Donc, il faut œuvrer pour que le pays aille dans la paix et vers le développement ».
Propos recueillis par Oumar M’Böh et transcris par Léon Kolié
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