Devant des journalistes ce samedi 27 juillet 2024, le président du Conseil national de la transition (CNT), Dr Dansa Kourouma a fait le résumé de l’avant-projet de la nouvelle Constitution dont la présentation est attendue demain lundi 29 juillet à l’occasion d’une plénière spéciale, prévue à 14 heures à l’hémicycle du Palais du Peuple.
Selon le président de l’organe législatif, le CNT a fait un travail de cet avant-projet de Constitution : « dans le plus grand sérieux avec l’apport de grands juristes, d’anciens hauts responsables d’institutions républicaines, de religieux, de personnes ressources d’ici et celles établies à l’étranger ». Et qu’elle reflète également des : « réalités de notre pays, une constitution qui nous ressemble et nous rassemble ». Mais c’est : “avant tout un travail d’humains qui n’est pas parfait’’ a précisé l’ancien président du CNOSCG.
S’agissant d’une éventuelle modification de la Constitution, Dr Dansa Kourouma dira que : « Cette fois, on a mis fin à cela pour au moins 30 ans. Désormais, il y a six verrous à faire sauter pour réussir une modification de la constitution en République de Guinée dont entre autres l’adresse du chef de l’État à la Nation pour motiver le changement de constitution et la dissolution après élection du parlement qui a approuvé ledit changement et son remplacement par un autre », assure-t-il.
À la question de savoir si l’avant-projet de la nouvelle constitution qui fait un peu plus de 200 articles, prévoit une candidature indépendante ou pas, Dr Dansa Kourouma a répondu en ces termes : « Les politiques avaient longtemps caporalisé cette question de candidature indépendante. Ils n’en veulent pas du tout. Nous, nous disons qu’on n’est pas obligés d’être dans un parti politique pour servir son pays ou sa localité. Le choix dépend du peuple à qui un élu doit des comptes. Pour éviter que n’importe qui se retrouve à la tête de nos structures, il a été décidé de miser sur les parrainages dont le quota sera fixé dans la loi organique. Donc, la candidature indépendante doit exister » a-t-il tranché.
Pour lui : « Je veux qu’après ce travail, je puisse me promener dans tout le pays la tête haute pour avoir accompli un travail exceptionnel pour ma Guinée. Quand l’avant-projet sera public, la première personne qui sera attaquée c’est bien moi. C’est pourquoi, je suis de près les travaux, je lis et contrôle tout avec toutes les valeurs de notre République. Notre pays est une grande nation, il doit donner le bel exemple au monde entier » a-t-il ajouté.
Dans cette nouvelle Constitution, le président du CNT, Dr Dansa Kourouma a annoncé la suppression de deux institutions républicaines à savoir entre autres : «le Médiateur de la République et le Conseil Économique et Social (CES). Il a annoncé la mise en place d’un Sénat « que nous avons appelé la Chambre des anciens qui donne le pouvoir aux régions en vue d’un équilibre dans le partage des ressources pour un développement harmonieux. Et que désormais, les ministres choisis par le Président de la République doivent passer obligatoirement devant le Sénat pour le test de moralité » a-t-il informé.
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