Saccagé lors des événements de 2022, le commissariat central de police de Dinguiraye n’était plus qu’un souvenir. Privés de bureaux pendant des mois, les agents ont dû improviser en occupant un ancien bâtiment de la Direction préfectorale de l’éducation (DPE), en attendant une éventuelle reconstruction. Une attente longue, teintée par des conditions de travail précaires et un impact sur la sécurité locale.
Désormais, cette page sombre s’apprête à être tournée. Selon des sources concordantes, la pose de la première pierre du nouveau commissariat est imminente. Ce projet, financé par l’État guinéen, sera lancé à l’occasion de l’immersion gouvernementale prévue ce jeudi 13 février prochain à Dinguiraye. La cérémonie devrait être présidée par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général Bachir Diallo en présence d’une délégation gouvernementale.
L’annonce de cette reconstruction est un soulagement autant pour les policiers que pour la population. Un commissariat moderne permettra non seulement de meilleures conditions de travail pour les forces de l’ordre, mais aussi de renforcer la confiance des citoyens en l’appareil sécuritaire. Après deux ans d’attente, Dinguiraye verra enfin un pas concret vers le rétablissement d’un cadre institutionnel digne de ce nom.
Mais cette reconstruction suffira-t-elle à restaurer pleinement l’image de la police locale après les tensions de ces dernières années ? La pose de la première pierre affiche un début, mais la réconciliation entre forces de l’ordre et population reste un chantier bien plus complexe.
Sékou 2 Kourouma