Les responsables de la Société Guinéenne de Palmier à Huile et d’Hévéa (SOGUIPAH), sont accusés par une de ses ‘’ancienne’’ employée, Angeline Kamano de ‘’détournement, de gabegie financière etc. Membre de la structure syndicale de ladite société, elle dit être licenciée de manière abusive, mais ne compte pas baisser les bras.
Chez nos confrères de Mosaiqueguinee, Angeline Kamano, a déclaré que son licenciement ‘’abusif’’ fait suite à une publication qu’elle a faite sur sa page facebook, à l’occasion de la fête du 8 mars, dans laquelle elle a fustigé les autorités qui n’ont pas pu acheter des tenues de fête pour les travailleurs. Et qu’après avoir été entendue par certains responsables, une plainte a été déposée contre elle auprès des autorités locales, préfectorales et régionales. Elle sera suivie par la non délivrance de son bulletin de congé, alors qu’elle devrait entrer en congé.
Selon Angeline Kamano : « le minimum pour les travailleurs n’est pas assuré. Il n’y a que quelques services productifs en ce moment. Même les stylos manquent, pas de magasins de stockage de fournitures. En plus de ces problèmes, ils doivent des milliards aux planteurs et aux transporteurs ». Aussi, « la société SOGUIPAH n’a qu’un petit dispensaire pour quatre (4) mille employés et n’est pas approvisionné en médicaments. Les ouvriers ont un maigre salaire qui varie de 500 mille à 1 million GNF. À cela s’ajoute le manque de prévention. Il n’y a pas une vraie politique de santé et sécurité. Les travailleurs n’ont pas un calendrier de paye et certains ouvriers sont très mal logés » a-t-elle décrit.
Interrogé par notre rédaction par rapport à cette sortie de madame Angeline Kamano, le responsable de communication de la SOGUIPAH, monsieur Ousmane SAGNO a d’abord nié en bloc toutes ces accusations qu’il a qualifié de ‘’contrevérités pure et simple’’.
A en croire notre interlocuteur : « Dame Angeline est licenciée pour des faits qui sont contraires au code de travail et au règlement intérieur. Elle accuse la Direction Générale via sa page Facebook de détournement, de gabegie financière, de sortie nocturne des matières premières et de vol organisé. Elle a été licencié pour insubordination, suite à ces déclarations susmentionnées, il a été demandé à Angeline Kamano de faire une lettre d’explication dans laquelle elle devrait apporter les preuves de ses accusations. Elle est a été licenciée pour abandon de poste, car le congé est un droit pour tout employé, mais la période est définie par l’employeur conformément au impérative de production. C’est clair dans le code de travail guinéen… cet abandon a été constaté par un huissier conformément à la loi. Licenciement abusif ? il n’y a eu aucun abus dans cette procédure. Je vous rappelle que vous avez à la tête de la Soguipah un avocat qui est inscrit au barreau de Guinée. Ce qui veut dire que toutes les étapes ont été respectées de bout en bout. C’est pourquoi elle vous parle de plainte déposée à la région et à la préfecture. Ce ne sont pas des plaintes, mais des courriers adressés à l’inspecteur régional et préfectoral de travail pour leurs informer du comportement indélicat d’une travailleuse de la Soguipah. Tout ça dans le but de respecter la procédure » a-t-il expliqué.
S’agissant des problèmes liés au fonctionnement de la société qui serait en manque d’une politique, le chargé de communication apporte des réponses. En disant que : « les services de la Soguipah travaillent 5/5, nous n’avons aucun problème. C’est ridicule d’entendre que nous n’avons pas de magasin de stockage comme pour dire que nous pouvons laisser nos produits et équipements à la belle étoile pour que les voleurs dansent là-dedans. C’est absurde. Quant aux infrastructures, la Soguipah date depuis 1987. C’est une vieille entreprise qui est en train de faire peau neuve. Nous avons modernisé l’Huilerie cette année. Nous avons posé la première pierre de la nouvelle usine de traitement caoutchouc de 6 tonnes/heure en décembre dont l’ancienne de 2tonnes /h date depuis 1999. Sur tous les plans il y’a vraiment du progrès à la Soguipah. En ce qui concerne, le traitement des travailleurs, aucun travailleur n’est en dessous du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Et à la Soguipah, nous avons trois (3) catégories de travailleurs qui sont des ouvriers ; des agents de maîtrise et les cadres chacun est payé en fonction de sa catégorie comme le prévoit nos lois, et si vous comparez le salaire des employés de la Soguipah à ceux d’une autre entreprise agricole en Guinée, vous comprendrez que la nouvelle Direction est entrain de consentir d’énormes efforts » a-t-il venté.
Enfin, Ousmane SAGNO a apporté un autre démenti par rapport à la structure sanitaire. A l’en croire : « nous avons un centre médical amélioré qui est ravitaillé en produits pharmaceutiques de qualité dans l’unique but de préserver la santé de nos travailleurs afin d’accroître nos productions. La rupture de médicaments n’est pas que chez nous. Même les CHU Donka et Ignace enregistrent parfois de rupture » a-t-il conclu.
Propos recueillis par Oumar M’Böh