Dans le cadre de la vulgarisation du projet de la nouvelle Constitution, la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP) a organisé ce jeudi 14 août 2025, une cérémonie de sensibilisation des cadres de ladite direction. La rencontre a eu lieu dans l’enceinte de cette direction sous la présidence d’honneur du Ministre de l’Economie et des finances, Mourana Soumah en présence de la Cheffe de Cabinet, les directeurs du Trésor et du Contrôle Financier, ainsi que les trésoriers régionaux et préfectoraux sans oublier des hauts responsables des finances publiques.
Dans son discours, le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique, Kabiné Traoré, a attiré l’attention de ses collaborateurs en ces termes : « À ce jour, nous ne sommes pas seulement des fonctionnaires rassemblés pour une activité administrative. Nous sommes des citoyens engagés, des serviteurs de l’État qui portent une vision collective pour la nation guinéenne. »
Selon lui, il s’agit d’un acte de citoyenneté active : « La vulgarisation de la nouvelle Constitution n’est pas un exercice formel, c’est un acte citoyen, une responsabilité démocratique, et un devoir de transmission des valeurs républicaines. »
À travers cette initiative, la DGTCP et la Direction Nationale du Contrôle Financier affirment leur pleine mobilisation, non seulement en tant qu’institutions, mais également comme forces vives du changement dans leurs territoires respectifs. « Il s’agit de comprendre, d’expliquer, et de faire comprendre », a-t-il souligné.
Par ailleurs, Kabiné Traoré a cité quelques avancées majeures contenues dans le projet de la nouvelle Constitution. « Deux innovations doivent systématiquement être mises en avant dans nos interventions sur le terrain. D’abord, le droit de pétition, que nous n’avions pas auparavant. C’est une avancée démocratique majeure qui permet à chaque citoyen d’interpeller les autorités et d’influencer les politiques publiques. Ensuite, la saisine directe de la Cour constitutionnelle, qui sera désormais possible. Cela représente une ouverture historique, permettant à tout Guinéen de défendre ses droits fondamentaux devant la plus haute instance juridique du pays. »
Selon lui, ces mécanismes renforcent la participation citoyenne et consolident l’État de droit.
Prenant la parole à son tour, le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, a souligné qu’il s’agit d’une avancée majeure dans le processus de réforme démocratique de la Guinée. « Il y a, par exemple, l’obligation de scolarisation de nos enfants jusqu’à l’âge de 17 ans. De nombreuses autres innovations sont également prévues, comme la mise en place du Sénat, ainsi que d’autres institutions qui, jusque-là, n’étaient pas mentionnées dans les précédentes constitutions ou, lorsqu’elles l’étaient, restaient inopérationnelles. »
Il a ensuite lancé un appel à tous les Guinéens. « J’invite l’ensemble de nos concitoyens à aller découvrir les détails de ce projet, et à se rendre massivement aux urnes le 21 septembre 2025. Ce sera l’occasion d’offrir à notre pays un cadre juridique bâti sur un consensus national. »
Enfin, il conclut en affirmant : « Ce projet de Constitution n’est pas fait pour le président Mamadi Doumbouya, ni pour moi, Mourana Soumah. Il est fait pour tous les Guinéens. »
Cette forte participation souligne l’engagement du secteur financier dans la compréhension et la diffusion des nouvelles dispositions constitutionnelles.
Abou Camara