La ville de Dubréka est en état d’alerte face à la recrudescence des violences en milieu scolaire. Ce lundi, l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM), en collaboration avec les autorités locales, a lancé une vaste campagne de sensibilisation pour lutter contre les cas de viols et de meurtres qui frappent la préfecture.
La directrice générale de l’OPROGEM, Marie Gomez, a animé une rencontre avec élèves, encadreurs, parents et autorités administratives pour rappeler l’urgence de la situation et la nécessité d’une mobilisation collective. À travers des projections poignantes, elle a illustré la gravité des crimes enregistrés récemment, notamment les mariages précoces, les viols et les assassinats de jeunes filles.
Les interventions ont mis en évidence une responsabilité partagée entre les familles, les écoles et les forces de sécurité.
La directrice préfectorale de l’éducation de Dubréka, Assanatou Diallo, a insisté sur la vigilance des parents, notamment en ce qui concerne les enfants confiés, souvent victimes de ces actes odieux. Elle a exhorté chacun à jouer son rôle : « Les parents doivent assurer une surveillance accrue, l’école doit redoubler de vigilance et les autorités doivent appliquer la loi avec fermeté. » Le message a été bien reçu, et les forces de sécurité présentes ont affirmé leur engagement à renforcer les mesures de protection.
Le représentant du préfet, Ansoumane Koumbassa, a confirmé l’ampleur du phénomène en déclarant que des cas de viols avaient été signalés jusque dans les écoles primaires, les collèges et les lycées, parfois avec des issues tragiques. Face à cette montée de l’insécurité dans les établissements, la campagne initiée par l’OPROGEM va se poursuivre dans sept écoles de la commune urbaine. L’objectif : alerter, éduquer et prévenir pour éviter de nouveaux drames. La bataille pour la protection des enfants ne fait que commencer, et chaque acteur est appelé à y prendre part.
Aboubacar Oularé pour www.lavoixdupeuple.info