En Tunisie, la crise liée à la pénurie de pain, denrée essentielle pour les consommateurs locaux, n’a pas l’air de se résorber.
Les files d’attente s’alignant devant les boulangeries dès les premières heures de la journée, sont devenues un spectacle quotidien.
Prises d’assaut par les consommateurs, les boulangeries ne parviennent pas à satisfaire la forte demande et ferment souvent leurs portes en fin de matinée.
Une crise liée au manque d’approvisionnement national en farine mais aussi à la colère de certains professionnels qui subissent depuis le 01er août la décision du ministère du commerce portant suspension de l’approvisionnement en farine, une denrée dont l’Etat a le monopole et contrôle les quotas de distribution, pour les boulangeries non subventionnées ou qualifiées de « modernes ».
Une décision décriée par le Groupement professionnel des boulangers modernes, affilié à la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie, « CONECT », qui a décidé de reprendre les manifestations de protestation à partir de lundi 21 août 2023 devant le siège du ministère du Commerce à Tunis (selon un communiqué).
La justice tunisienne avait ordonné, jeudi, le placement en garde à vue du président de la Chambre nationale des propriétaires de boulangeries, Mohamed Bouanane, pour des soupçons de « monopole et de spéculation avec des denrées alimentaires subventionnées et des soupçons de blanchiment d’argent ».
Outre Mohamed Bouanane, il a été décidé également de placer en garde à vue le propriétaire d’une boulangerie ainsi qu’un minotier (sans décliner leurs identités), pour des soupçons de monopole et de spéculation avec des denrées alimentaires subventionnées et de soupçons de blanchiment d’argent.
Source: Anadolu