Le Haut Conseil des Guinéens établis à l’étranger était devant la presse nationale ce jeudi 12 décembre 2024 à Conakry. L’objectif était d’apporter des propositions de solution pour une transition apaisée et réussie en République de Guinée sous CNRD.
Dans sa communication, le président Masaran Diémory KOUYATÉ a rappelé que la structure du Haut Conseil des Guinéens établis à l’étranger est une structure mise en place par les nouvelles autorités étatiques, mais qui répond à un long projet du gouvernement guinéen à se doter d’une organisation de la diaspora.
C’est seulement le 11 septembre 2023 que le bureau exécutif de cette structure a pu voir le jour à travers une élection qui s’est transformée en consensus dit-il.
Selon lui, le Bureau Exécutif du HCGE en collaboration avec les Présidents des Conseils des Guinéens établis à l’Étranger, a résolu d’affirmer vigoureusement sa totale solidarité avec le peuple martyr et résilient de Guinée et de s’engager davantage pour la Guinée.
Je ne vais pas vous dresser un tableau de ce qui va ou de ce qui ne va pas. Tous les constats sont déjà faits, visibles, audibles et très bien élaborés. Que l’on ne se méprenne pas sur leurs interprétations.
« Il s’agit, singulièrement pour nous, de partager nos émotions, de formuler nos recommandations, de nous assumer et d’agir plus concrètement afin que la confiance entre les filles et les fils de Guinée se rétablisse ».
Poursuivant, il a présenté ses condoléances aux familles endeuillées les crimes orchestrés contre le Citoyen Guinéen durant des années.
Pour lui, il faudrait mettre un terme à ces pertes en vie humaine. « Nous ne voulons pas avoir l’impression que ces personnes disparues à jamais, aient sacrifié leur vie pour rien. Nous ne voulons pas avoir l’impression que les luttes sincères menées par les leaders politiques ou les leaders d’opinion, aient été menées en vain. Nous ne voulons pas avoir l’impression que les combats sincères menés par les acteurs de la société civile, aient été menés pour rien. Nous ne voulons pas avoir l’impression que les risques pris par nos soldats, nos femmes et hommes en uniforme, aient été pris en vain. Nous ne voulons pas avoir l’impression que celles et ceux qui ont contribué à écrire éloquemment notre histoire commune, l’aient écrite pour rien : l’histoire de nos civilisations, de nos royaumes, de nos empires ; l’histoire de notre vaillante résistance à l’oppression coloniale ; l’histoire de la quête de notre indépendance… bref notre histoire politique contemporaine ».
Plus loin, il a souligné que la transition doit être l’occasion idéale de poser nos problèmes profonds et d’en trouver ensemble les solutions. « Le retour à l’ordre constitutionnel ne devrait pas être précipité », ajoute-t-il.
Dans la même logique, il a souligné que le Haut Conseil des Guinéens établis à l’Étranger préconise l’option du dialogue inclusif et participatif. « L’option du débat contradictoire, mais véritablement constructif.
Nous estimons que nous devons nous mettre tous d’accord sur une nouvelle durée de la transition et d’en définir le chronogramme en associant tous les partis politiques et tous les leaders d’opinion ».
Il a enfin souhaité le retour sécurisé des exilés politiques avec des garanties solides ; mais aussi, il a sollicité la libération des acteurs politiques déchus, et s’engager à accompagner les efforts de reconstruction et de refondation de engagés par le CNRD.
Abou Camara