Le 30 juillet de chaque année marque la Journée mondiale contre la traite des êtres humains. Le thème de cette année est : « La traite des êtres humains est un crime organisé– En finir avec l’exploitation ». En Guinée autorités et partenaires s’organisent davantage pour mener à bien cette lutte.
C’est dans ce cadre que s’est tenue ce mercredi dans l’enceinte du Ministère de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables d’une conférence de Presse. Objectif informer les hommes de médias sur les activités menées sur le terrain, celles en cours ainsi que les perspectives.
80% constitue l’exploitation sexuelle des femmes, 30% l’exploitation des jeunes filles ; 30% des femmes et 35% des filles pour le travail forcé. Ce sont entre autres quelques statistiques données par les autorités, partenaires et organisations de la société qui étaient tous face à la presse ce mercredi. Ils ont tour à tour évoqué les actions qu’ils comptent entreprendre dans le cadre de la lutte contre la traite des êtres humains.
Selon le président du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes et Pratiques Assimilées, Aboubacar Sidiki Camara : « C’est un rituel pour le Comité national de lutte contre la traite des personnes, à l’occasion de la journée dédiée à la lutte contre la traite des personnes, qu’on puisse réunir les acteurs, mais aussi les partenaires qui nous accompagnent dans cette lutte contre la traite des personnes, pour faire un peu le bilan de tout ce que nous avons mené au cours des 12 derniers mois, mais aussi se projeter dans l’avenir. Qu’est-ce que nous comptons faire dans le cadre, effectivement, de cette lutte ? », a-t-il souligné.
Si les autorités affirment leur volonté politique à travers l’adoption de la loi spéciale des droits humains par le conseil national de la transition CNT en 2023 et de sa promulgation en 2024, par le Président de la République, les différents partenaires quant à eux s’activent sur le terrain pour mener leurs activités. C’est le cas notamment de l’organisation pour les migrations OIM et de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. Lorraine DYIRYLEIYE et Crispin Sangara BAHIZIRE sont les représentants de ces deux organisations à cette conférence de presse. « L’OIM a accompagné la mise en œuvre de la Loi spéciale de lutte contre les êtres humains en 2023 et a contribué à l’élaboration du plan d’action national à travers le renforcement des capacités, plus de 400 acteurs, agents de sécurité, travailleurs sociaux, magistrats et journalistes ont été formés à la prévention, à l’identification des victimes et les mécanismes de protection » a rappelé Lorraine.
De renchérir Crispin Sangara BAHIZIRE a affirmé : « Nous avons à date formé environ 90 personnes, acteurs de la chaîne pénale, de la zone du projet, à savoir Siguiri et Kankan. Donc là, je parle des magistrats, des publics, de la police, des agents, des frontières. Et notre accompagnement va se poursuivre ».
Au cours de cette conférence de presse, les autorités et partenaires ont promis de travailler en synergie d’actions pour la réalisation des différents projets et programmes. Cela afin de lutter efficacement cette traite des êtres humains et des pratiques assimilées.
Oumar M’Böh