Dans la nuit de mardi à mercredi, la sous-préfecture de Kintinian, située dans la préfecture de Siguiri (Haute Guinée) a été le théâtre d’un drame tragique. Un jeune homme, Karamo Fadiga, âgé de 20 ans et mécanicien de son état, a été poignardé lors d’une bagarre entre deux groupes [communément appelé « Grin »].
Selon le médecin lieutenant du Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale et intervenant à l’hôpital préfectoral de Siguiri, Dr Abdoulaye Bachir Condé, a précisé les circonstances dramatiques de ce décès. « Les faits se sont produits aux environs de 23 heures, lorsque des habitants de Kintinian ont alerté les autorités locales à propos d’une altercation qui aurait dégénéré. L’incident a été rapporté comme un cas de bagarre, au cours duquel Karamo Fadiga aurait été mortellement poignardé ». Le médecin a précisé que, bien qu’il ait reçu l’appel d’urgence, il n’a pas pu confirmer immédiatement la mort de la victime.
Lorsque le tuteur de Karamo, M. Moussa Diawara, est arrivé sur les lieux, il a retrouvé le jeune homme gravement blessé et en perte de conscience. L’état de la victime a rapidement empiré et il a succombé à ses blessures avant même d’atteindre l’hôpital. Selon les médecins, la plaie au niveau du troisième espace intercostal gauche, directement liée à la pointe du cœur, a provoqué un choc hémorragique fatal. La mort est survenue peu après l’agression.
La gendarmerie locale a confirmé le meurtre et a interpellé le suspect, qui est désormais en garde à vue. M. Diawara, son tuteur et proche, a expliqué qu’il avait connu la victime depuis une dizaine d’années.
Le procureur de la République a été informé de la situation et a ordonné une enquête pour faire la lumière sur cette tragédie. La gendarmerie a, quant à elle, pris en charge le suspect pour l’interroger sur les causes exactes de ce meurtre. Karamo Fadiga laisse derrière lui un grand vide dans sa communauté, où il était bien connu.
Une fois l’enquête préliminaire terminée, le corps de la victime a été remis à sa famille pour les rites funéraires. Les autorités locales, conscientes de l’ampleur de ce drame, suivent de près les évolutions de l’enquête, afin de garantir que justice soit rendue.
Djoumè SACKO pour www.lavoixdupeuple.info