La sécurité des données des pays à travers les Technologies de l’Information et de la Communication est un enjeu majeur dans le contexte actuel de mondialisation et de numérisation. La Guinée n’est pas en marge de cette technologie. Déjà, le premier ordinateur portable « Made in Guinea » a été lancé, le 10 novembre 2024 à l’Institut Supérieur de Technologie de Mamou. Une approche qui pourrait répondre à ces différentes menaces. C’est qu’a compris le MANAGER de GUINEA TECHNOLOGY INNOVATION, Aliou Diop qui a lancé le premier ‘’laptop’’ Made In Guinea. Car pour lui la sécurité des données à travers les TIC est un domaine complexe qui nécessite une approche multidimensionnelle. Les gouvernements, les entreprises, et les individus doivent travailler ensemble pour créer un environnement numérique sécurisé. Il s’exprime :
« Imaginez à un moment donné où on a développé des softs made in Guinea, on a du hard made in Guinea, on est complètement indépendant face au TIC. Face à tout ce qui est en train d’arriver aujourd’hui avec cette cybercriminalité et tout ce qui se passe, si nous n’avons pas des dispositifs comme ça qui nous permettent de nous mettre à l’abri de ces choses-là, ça pose un véritable problème, et c’est un danger. Imaginez notre administration publique, qui dispose des ordinateurs dont nous ne savons même pas leur provenance, les fournisseurs. Des ordinateurs qui sont exploiter avec des données de l’Etat qui s’y trouvent, le risque est là, ce sont des ordinateurs qui sont connectés à Internet. C’est un risque. Donc, je profite de l’occasion pour remercier le Président de la République Général Mamadi Doumbouya et le premier ministre chef du gouvernement, Amadou Oury Bah qui a effectué le déplacement pour assister au lancement du premier Laptop, cela montre combien de fois ce projet s’inscrit dans les priorités du Gouvernement, surtout ce volet-là. Parce que quand on parle aujourd’hui de Simandou 2040, ce n’est pas pour Paul ou Pierre, c’est tous. Nous sommes tous embarqués là-dedans. Et on ne peut pas parler de Simandou 2040 sans parler de technologie. C’est au cœur même de ces actions. Donc, à mon humble avis, c’est quelque chose dont on doit prendre à bras le corps pour pouvoir inscrire aussi dans les priorités présidentielles, comme on entend souvent le dire. Je rappelle au premier ministre que nous sommes toujours à l’attente de cette commande du Gouvernement, afin que mon équipe aille à la production » a-t-il rappelé.
En plus de ces menaces des technologies, de l’information et de la communication, un autre outil vient d’être créé, il s’agit de l’intelligence artificielle. Face à cette mondialisation numérique, l’ingénieur informaticien, Abdouramahamane Ly fait des recommandations.
« Pour moi, c’est un outil comme tout autre. Cette intelligence artificielle est là pour nous aider. Parce que l’humain est fort, l’humain est intelligent. L’intelligence a été conçue par des humains. Donc du coup, si les humains ont eu cette intelligence de concevoir l’IA, de développer, d’avoir cette solution, cette solution va servir à quelque chose. Et je pense qu’aujourd’hui, elle est indispensable en fait. Il faut vraiment l’utiliser, il ne faut pas le prendre comme un concurrent. Il faut l’adapter, surtout bien l’utiliser », a-t-il conseillé.
S’agissant de sa rencontre avec Aliou Diop, Abdourahamane Ly dit être très content et satisfait, est que c’est un partenaire de plus qu’il vient de decouvrir en Guinée. « C’est vraiment un grand plaisir, et j’espère collaborer avec lui très très prochainement, en tout cas j’ai présenté son entreprise à mon équipe et nous sommes tous prêts, nous sommes prêts à travailler ensemble et aider la jeunesse guinéenne, la jeunesse africaine, car le numérique est un outil très important » a-t-il ajouté.
Pour la concrétisation de son initiative nationale, le fondateur du Laptop ‘’made in guinea’’ demande un soutien à l’Etat. Une assistance qui pourra lui permettre d’employer non seulement des jeunes guinéens, mais aussi de faire face à cette cybersécurité qui est devenue un fléau mondial.
Oumar M’Böh