Une visioconférence sur le projet d’appui au développement de l’Aquaculture en Haute et Moyenne Guinée a été organisée ce jeudi 28 mai 2020. L’objectif principal était de partager le contenu du document de projet et informer les parties prenantes du démarrage officiel dudit projet. Une quarantaine de participants ont pris part à cette première visioconférence. Parmi lesquels, on peut citer entre autres : son Excellence l’Ambassadeur de la Fédération de la Russie en Guinée, le Représentant Résident du PNUD en Guinée, le Ministre des Pêches et de l’Aquaculture de la Guinée, le coordinateur du projet, du représentant de la FAO ainsi que des journalistes des medias publics et privés.
A l’entame de cette visioconférence il a été question d’abord de rappeler l’historique dudit projet qui est une initiative de l’Agence nationale de l’aquaculture de Guinée sur financement du gouvernement de la fédération de Russie, du gouvernement japonais et du PNUD.
Le montant global de ce projet est estimé à 30 millions de dollars. Et lors de cette visioconférence de part et d’autre, chaque partie a justifié ses motivations d’accompagner la mise en œuvre de ce projet dans les régions citées haut, dont l’objectif global est de toucher plus de 3 000 personnes notamment les femmes et les jeunes.
Quant aux exécutants, ils ont rassuré leur ferme engagement à mériter la confiance des bailleurs de fonds. Parce que selon le coordinateur Amadou Bailo Diallo le projet dont il s’agit contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations de la Moyenne et Haute Guinée : « ce projet est réaliste et réalisable ».
Le Représentant Résident du PNUD en Guinée, Luc J GREGOIRE a saisi l’occasion pour remercier les gouvernements de la Russie et du Japon pour appuyer son institution dans le financement de ce projet d’une grande envergure. Tout en réitérant la disponibilité du PNUD a faire un suivi dudit projet avec toutes les parties concernées.
Le Ministre de la pêche et de l’aquaculture, Sophiane SANKHON a de son côté exprimé toute sa satisfaction pour cette initiative et a promis lui aussi le soutien du gouvernement guinéen à travers son department. Car, selon lui “le développement des activités de pisciculture s’impose comme l’alternative durable pour satisfaire la demande en poissons, diversifier les sources financières, accroitre les revenus des femmes et créer des emplois pour les jeunes ».
Dans son discours de circonstance, l’Ambassadeur de la Russie a rappelé les potentielles dont dispose la Guinée mais qui malheureusement peine à les valoriser : « La République de Guinée possède plus de 6 millions d’hectares de terres arables, dont sur l’Atlantique avec plus 300 km des frontières maritimes et le réseau fluvial d’une longueur de 6 250 km. Tout son territoire est riche en ressources aquatiques et couvert par les 8 grands fleuves et de plusieurs rivières et lacs. Personne n’ignore que l’économie de Guinée, surtout l’agriculture et la pêche (seules les deux secteurs emploient plus de 50 % de la population active), ait ses contraintes, vu notamment la dépendance des saisons, par exemple, et d’autres aspects, ce qui ne permet pas au pays de considérer ses secteurs entièrement comme la locomotive du développement durable ». Dans ce cas poursuit le diplomate, « l’aquaculture pourrait devenir un des moteurs de développement économique durable du pays, la soi-disante «économie bleue» avec l’accent sur les ressources maritimes. Une sorte de mécanisme d’assurance à court terme pour réduire les risques de l’insécurité alimentaire qui persiste est un levier économique puissant à long terme sous condition de la mise en place réussie des projets de développement », a-t-il ajouté.
Oumar M’Böh