Le calme apparent de la région de Gbédégbè a été brutalement troublé le vendredi 7 février 2025. Pour cause, une attaque à mains armées d’une rare violence, s’est produit aux environs de 13 heures. Le bilan provisoire fait état de deux blessés, tous des orpailleurs, en route pour Gbédégbè ayant été pris pour cible par des assaillants masqués circulant à moto.
Selon le médecin-lieutenant Abdoulaye Bachir Condé, alias Dr ABC, en service aux urgences médico-chirurgicales de l’hôpital préfectoral de Siguiri, les victimes, Souleymane Ouédraogo, 28 ans, et Youssouf Laï Samba, 22 ans, ont reçu des blessures par balles aux membres inférieurs. Transportés d’urgence, ils ont bénéficié des premiers soins et sont désormais hors de danger.
Les faits se sont déroulés à une dizaine de kilomètres du centre de Gbédégbè. Tandis qu’ils roulaient à moto, les deux hommes ont remarqué qu’ils étaient suivis par une autre moto de même marque. À bord, deux individus cagoulés, dont les intentions allaient vite se révéler hostiles.
Malgré l’ordre d’arrêt intimé par les assaillants, les victimes ont refusé d’obtempérer. C’est alors qu’un coup de feu a retenti. L’arme, un calibre 12 de fabrication locale, a touché les orpailleurs, qui ont toutefois réussi à poursuivre leur route et à rejoindre la ville. Face à leur résistance, les agresseurs ont préféré rebrousser chemin.
Alerté, le Procureur Ibrahima 1 Camara a immédiatement ordonné l’ouverture d’une enquête. Les forces de l’ordre sont à pied d’œuvre pour identifier et interpeller les auteurs de cette attaque. En attendant, la psychose s’installe dans la région, où les agressions armées ne cessent de se multiplier.
Les victimes, encore sous le choc, doivent leur salut à un réflexe instinctif : ne pas s’arrêter. Une décision qui, en l’espace de quelques secondes, a fait la différence entre la vie et la mort.
Dioumè SACKO pour www.lavoixdupeuple.info