Un nouveau drame a frappé le secteur minier de Siguiri. Dans la nuit du Lundi 10 Février 2025, un éboulement s’est produit dans la mine de Kossissè III, exploitée par la Société Aurifère de Guinée (SAG), faisant cinq morts et plusieurs blessés.
Selon Dr Abdoulaye Bachir Condé, alias Dr ABC, médecin lieutenant du Haut commandement de la Gendarmerie nationale et médecin d’appui aux urgences de l’hôpital préfectoral de Siguiri, l’alerte a été donnée par l’adjudant Noumoukè Camara. L’accident s’est produit vers 21 heures, dans une zone toujours en activité, envahie illégalement par des orpailleurs avant la fin des travaux.
Les victimes ont été identifiées, à l’exception d’une personne dont l’identité reste à confirmer. Parmi elles, Mamby Keïta, 19 ans, Mandian Kourouma, 31 ans, Seydouba, né en 2000, et Sory Camara, 20 ans. Tous cherchaient fortune dans les entrailles de la terre, dans des conditions précaires.
Cet éboulement soulève une fois de plus la question de la sécurité dans les zones minières. Dr ABC pointe du doigt l’absence des jeunes volontaires, qui, par le passé, assuraient une surveillance stricte dans le cadre d’un partenariat entre la SAG et la communauté. Leur départ, dont les raisons restent floues, aurait ouvert la voie à une recrudescence de l’orpaillage clandestin et des accidents meurtriers.
Le procureur de la République, M. Ibrahima 1 Camara, a ordonné l’ouverture d’une enquête pour établir les circonstances exactes du drame et situer les responsabilités. Pendant ce temps, la Croix-Rouge locale, saluée pour son travail sans relâche, poursuit les recherches et l’assistance aux blessés.
Combien de vies faudra-t-il encore sacrifier avant que des mesures concrètes ne soient prises pour sécuriser ces mines ?
Djoumè Sacko pour www.lavoixdupeuple.info