Le syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) et l’association des gynécologues et obstétriciens ont entamé ce lundi 5 septembre 2022 une grève de 48 heures sur l’étendue du territoire national pour protester contre l’arrestation, mercredi dernier, d’un gynécologue et deux de ses collaborateurs (un anesthésiste et un infirmier) suite à la mort en couches d’une patiente et de son bébé à Kédougou (Sud Est).
« Un mot d’ordre de 48 heures est décrété sur l’ensemble des structures sanitaires du Sénégal », a indiqué lundi Yéri Camara, secrétaire général du Sames.
« Si la situation ne se décante pas, ce sont des mots d’ordre répétitifs qui seront déroulés et qui vont s’aggraver. L’État n’a qu’à se ressaisir. On n’acceptera pas qu’on mette les médecins en prison », a poursuivi Camara s’exprimant sur les ondes d’une radio privée dakaroise.
Réagissant à cet avortement raté intervenu le 30 août, Baye Thiam, procureur de Kédougou, avait déploré « une forte négligence médicale ainsi qu’un manquement manifeste aux règles élémentaires de la médecine ».
Il avait dans la lancée instruit le commandant de la gendarmerie à interpeller le personnel médical présent lors de l’opération.
Une affaire similaire avait éclaté en avril à Louga (Nord). Une patiente avait succombé en couches. Les trois sages-femmes incriminées avaient été arrêtées et les professionnels de la santé avaient initié un mouvement de grève.
Les accusées avaient finalement été condamnées à six mois de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger.
Source: Anadolu