Les services du Colonel Moussa Thiegboro Camara veulent mettre en place des cordons sécuritaires dans les différents débarcadères de Conakry. L’opération a débuté le jeudi 24 décembre 2020 par le port artisanal de Faban, dans la commune de Matoto. Ils veulent contrecarrer le trafic illégal de stupéfiants.
Cette initiative a été vivement saluée par le maire de la commune de Matoto, Mamadouba Tos Camara, car selon lui, sa commune dispose de 17 débarcadères et sont des lieux où le trafic de drogue se fait à ciel ouvert. Pour lui donc, l’opérationnalisation de ces cordons sécuritaires pourra mettre fin à ces pratiques : « Les débarcadères suscitent aujourd’hui une réelle menace pour notre pays. Les pécheurs qui sont là en train d’exercer leurs activités doivent mettre en tête que ces services seront très utiles pour eux. Déjà, il y’a 17 débarcadère dans toute la commune et tous ceux-ci sont concernés par l’opération. Je demande aux pêcheurs de chaque débarcadère de coopérer avec les différents services. En tout cas, tous ceux qui seront mêlés répondront devant les juridictions compétentes » a-t-il avertit.
Pour sa part, le Secrétaire général à la présidence de la République chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé, le Colonel Moussa Tiégboro Camara a promis de tout mettre en œuvre afin que ces cordons sécuritaires soient installés le plus rapidement possible, en vue de mettre fin au trafic illégal de la drogue : «Le débarcadère de Faban est un grand port qui échappe certainement au contrôle. Tenez-vous bien, de ce port, on peut aller en Sierra-Léone et au Libéria où dans un autre pays côtier de la sous-région. C’est pourquoi, il est nécessaire pour nous dans le cadre de la vision politique du président de la République Alpha Condé, de veiller sur la couche juvénile. Le maillon du développement repose sur sa jeunesse. Si cette dernière est détruite, on ne peut pas compter. C’est pourquoi il faut mettre un cordon sécuritaire anti-drogue autour de Conakry car, la capitale est entourée des débarcadères. Pire, il y a des bâtiments qui sont construits même sous l’eau d’où de la haute mer, on peut se retrouver directement dans un salon, c’est une menace potentielle pour le pays », a-t-il avertit
Oumar M’Böh pour Lavoixdupeuple