Le Ministère de la Santé à travers la Direction Nationale de la Santé Familiale et de Nutrition (DNSFN), en collaboration avec l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population) a organisé le mercredi 30 juin 2021, une journée d’orientation des médias sur le processus de plaidoyer pour la mobilisation des ressources en faveur du financement de la Planification Familiale (PF). La rencontre a connu la participation des journalistes issus de la presse publique et privée.
Au cours de cette rencontre d’une journée, le Plan d’Action National Budgétisé (PANB) 2019-2023 de la PF principal thème de la rencontre a été présenté aux participants. C’est la Consultante nationale en communication, Hadiatou Yaya Sall qui a procédé à la présentation dudit plan.
Au cours de son exposé, elle a abordé les questions liées aux acquis, aux défis mais aussi aux perspectives de ce plan qui a été élaboré par le ministère de la santé. Donc, pour Hadiatou Yaya Sall, la rencontre avec les hommes de médias vise à orienter les journalistes sur les enjeux du PANB, les informer sur le processus de plaidoyer en cours et définir le cadre de partenariat entre eux et le Comité national de mobilisation des ressources en faveur de la Planification Familiale.
Elle mit l’occasion à profit pour faire le diagnostic lié à l’offre et à l’accès aux services par les communautés à la base ; la sécurisation des produits dans certains endroits ; la politique, l’environnement et le financement ; la coordination et le suivi-évaluation avant d’aborder les causes et les actions prioritaires, pour la mise en œuvre correcte du PANB. Elle a particulièrement mis l’accent sur les difficultés liées à l’acheminement des produits contraceptifs dans l’arrière-pays.
Des questions-réponses sur les difficultés liées à la réalisation des actions sur le terrain, tant par l’Etat que les journalistes ont mis fin à son exposé.
La deuxième thématique a porté sur « Médias et plaidoyer ». Elle a été présentée par Mme Aminata Touré Sagna, une Consultante internationale en communication venue du Sénégal. Lors de sa présentation, elle a mis l’accent sur le rôle primordial que doivent jouer les médias dans la mobilisation des ressources financières internes en faveur de la PF en Guinée. Elle les a encouragés à maîtriser les termes liés à la PF. « Le constat est que la planification familiale ici en Guinée est financée par les partenaires extérieurs et nous ne pouvons continuer à compter sur l’aide extérieure, il faut donc trouver des ressources nationales pour le financement de la planification familiale. C’est pour cette raison que nous avons fait appel aux journalistes qui doivent jouer leur partition dans le cadre du plaidoyer sur cette mobilisation des ressources nationales. Les médias sont des acteurs clés qui doivent accompagner ce processus et être des ambassadeurs pour trouver des ressources nationales pour trouver le financement national de la planification familiale en Guinée », a-t-elle souligné.
Le troisième et dernier thème de la journée a été abordé par la responsable de la Communication de l’UNFPA, Hafiou Amata. Elle est revenue sur les actions déjà réalisées en lien avec la PF et les perspectives pour la mise en œuvre du PANB. A titre d’exemple, elle a fait des projections vidéos de témoignages de jeunes filles et de religieux sur l’importance de la Planification familiale. Elle a fini son intervention par la mise en place de deux groupes de travail sur : Types de partenariat Médias-Ministère de la Santé et Rôle des journalistes dans le Comité national de plaidoyer.
Au terme d’une trentaine de minutes de réflexion, les journalistes ont fait des propositions concrètes pour l’atteinte des objectifs visés.
Le groupe 1 a proposé de :
– La rédaction d’un document de partenariat entre le Ministère de la Santé et les médias ;
– Mettre à disposition des personnes ressources et disponibles au service de la promotion de la Santé ;
– Renforcer les émissions et rubriques de santé en général et singulièrement celles traitant les questions de planification familiale (PF). Renforcer les capacités des journalistes qui traitent ces questions ;
– Un cadre de concertation périodique entre les médias et le ministère de la Santé ;
Pour sa part, le groupe II a proposé de :
– Assurer la couverture médiatique de toutes les activités du Comité national de plaidoyer ;
– Organiser les activités d’information et de sensibilisation de la population ;
– Faire un programme commun dans les médias représentés dans le Comité pour la mobilisation des fonds (trois émissions avant, pendant et après le plaidoyer).
Dans les débats qui ont suivi ces différentes présentations, les journalistes ont attiré l’attention des facilitateurs sur les difficultés d’accès aux sources d’informations auprès du Ministère de la Santé. Ils ont été rassurés de la prise en compte et de la résolution de leurs préoccupations.
Oumar M’Böh
