Dinguiraye-Le district de M’Bonet, dans la préfecture de Dinguiraye, s’apprête à vivre un moment fort. À l’occasion de la fête de Tabaski, une ambulance neuve, entièrement sortie d’usine, sera remise officiellement à la communauté locale. Ce don, issu de l’initiative personnelle de Mohamed Guissé, connu sous le nom de “Papa Guissé”, n’est pas anodin.
Dans une région où les besoins en moyens sanitaires sont criants, l’arrivée d’un véhicule médicalisé constitue une avancée majeure. Ce n’est pas seulement M’Bonet qui bénéficiera de cette ambulance. Selon les informations recueillies, elle sera mise au service de toute la préfecture de Dinguiraye, dans une logique de solidarité et d’entraide intercommunautaire.
En zone rurale, l’accès aux soins d’urgence reste un défi majeur. Le manque d’ambulances, les longues distances à parcourir, et l’état parfois dégradé des pistes compliquent les évacuations. Ce qui entraine des cas de morts évitables.
Une ambulance fonctionnelle, dotée d’un équipement neuf, constitue donc un apport très important pour réduire ces pertes évitables et désengorger les structures de santé locales.
L’acte de Mohamed Guissé, bien que réalisé dans la discrétion, suscite déjà admiration et gratitude. Plusieurs habitants de la région saluent ce geste comme un exemple concret de retour à la communauté. À M’Bonet, la fierté est palpable. Ce don, entièrement financé par un fils du terroir, sans intervention d’une organisation publique ou privée, montre qu’un citoyen peut agir concrètement là où les attentes sont souvent longues.
L’ambulance devrait être officiellement remise aux autorités locales lors des célébrations de la Tabaski, dans une cérémonie sobre mais symbolique. Les services de santé locaux seront chargés de sa gestion et de son déploiement dans l’ensemble de la préfecture. Un comité de gestion sera mis en place, apprend-on.
Dans une Guinée en quête de renforcement de son système sanitaire, de tels actes posent des jalons. Ils rappellent que le développement local ne dépend pas uniquement de grandes réformes, mais aussi d’initiatives personnelles, ancrées dans le réel, et au service du bien commun.
« On peut attendre l’État. Ou décider d’agir. Papa Guissé a choisi. » Un habitant de M’Bonet.
Djoumè SACKO/M’Böh