Les organisations Jeune Chambre ‘’Conakry Trésor’’ et Conakry Lumière ont organisé le samedi 27 février 2021, une journée d’informations et de sensibilisation des jeunes sur les Maladies Sexuellement Transmissibles (MST). La rencontre a eu lieu à la Maison des jeunes de la Commune de Ratoma à Conakry. Elle a connu la présence de nombreux jeunes membres d’ONGs, mais également des partenaires du projet. L’objectif est d’améliorer la connaissance et la compétence des jeunes de la Commune de Ratoma sur la santé sexuelle et de l’utilisation de préservatifs (féminin et masculin).
Dans son discours de circonstance, le président exécutif de la Jeune Chambre Conakry Trésor, Amadou Oury Diallo a déploré le manque de cadres de dialogue devant servir à l’éducation sexuelle des jeunes ; d’ailleurs un sujet tabou dans certains milieux. Donc, pour lui : « il est question d’organiser un dialogue communal entre les jeunes pour échanger sur ces thématiques, connaître leurs perceptions. Au-delà de partager des informations sur les dangers de la sexualité non protégée, nous avons souhaité suscité le débat car il existe moins de cadre de dialogue où des jeunes peuvent s’exprimer». Raison pour laquelle, il a plaidé auprès des autorités pour un accompagnement afin d’atteindre les objectifs notamment à l’éducation des jeunes sur ces thématiques afin de toucher le maximum de jeunes.
Le projet d’éducation sexuelle qui est à sa troisième édition est une initiative qui s’inscrit dans le cadre des objectifs de la Jeune Chambre Internationale Guinée, a déclaré Safiatou Baldé, présidente de l’organisation non gouvernementale. Les raisons sont simples a-t-elle souligné : « Les deux organisations (Conakry Trésor et Conakry Lumière ndlr) ont identifié le besoin des jeunes de la Commune de Ratoma d’être sensibilisés sur les maladies sexuellement transmissibles (MST) en vue d’améliorer leur santé ».
La présidente a souhaité à ce que les participants s’approprient les connaissances acquises afin de les démultiplier à leurs camarades mais aussi dans leurs familles respectives. En le faisant on aura un impact positif, c’est cette notion que nous nous sommes fixés.
C’est l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui accompagne ces organisations à la réalisation de ce projet d’une importance capitale pour les jeunes. La représentante de cette institution à la cérémonie justifie les raisons de cet accompagnement par le fait que : « La moitié de la population globale a moins de 25 ans ; dans le monde on estime qu’environ 16 millions d’adolescentes accouchent chaque année. Les complications lors de la grossesse et de l’accouchement sont la deuxième cause de mortalité maternelle chez les filles âgées de 15 à 18 ans après le VIH. Au même moment, 23 millions d’adolescents ont besoin de contraception mais n’y ont pas accès. En Guinée les adolescents et les jeunes représentent 46% de la population et les rapports sexuels sont précoces au sein de ces couches ; 13% des femmes et 6% des hommes ont eu leurs premiers rapports sexuels avant l’âge de 15 ans. Aussi 3% des filles âgées de 15 à 19 ans utilisent une méthode contraceptive ; les adolescents et les jeunes ont accès limité aux services de santé de la reproduction et de la planification familiale. Donc, c’est un plaisir pour nous en tant qu’institution d’accompagner les organisations à ces genres d’initiatives afin de promouvoir le développement sain des adolescents et prévenir des problèmes de santé », a indiqué Dr Dramou Bernadette.
Pendant plusieurs heures, les participants ont été enseignés par des professionnels sur des méthodes d’utilisations de préservatifs. En tout cas pour la marraine Aya Diawarra : « C’est très important que les parents éduquent sexuellement leurs enfants à la maison. Les jeunes pourront passer à la pratique mais suivre la théorie est nécessaire et surtout de choisir le moment pour ne pas être pressé. Donc, apprendre à se servir de ce dont on a de plus important. », a-t-elle conseillé.
Oumar M’Böh pour lavoixdupeuple
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