Selon des informations locales, cette jeune fille est portée disparue trois (3) jours seulement après son mariage. C’est le deuxième cas de disparition des nouvelles mariées enregistré dans cette sous-préfecture en l’espace d’un mois.
Ce deuxième cas de disparition des filles nouvellement mariées en l’espace d’un mois s’est produit dans la même sous-préfecture de Sangaredi, préfecture de Boké en Basse Guinée.
Après le cas de Fatoumata Binta Bah qui est portée disparue depuis le 11 juillet 2022, c’est au tour de la jeune fille Safiatou Camara, âgée de 16 ans selon son mari et 18 ans selon sa maman qui est portée disparue dans le quartier ‘’Bappa Sergent’’ (OFFAB) route sens interdit. Même si cette disparition s’avère vraie, les témoignages de la maman de Safiatou Camara semblent être contraires à ceux du mari Mamadou Lamarana Diallo, employé dans une société de la place, tous joints au téléphone par notre reporter.
D’abord la version de la mère. Interrogée sur les circonstances dans lesquelles sa fille est portée disparue, Fatoumata Binta Diallo, commerçante raconte : « Moi je suis commerçante, j’étais dans la sous-préfecture de Dabis à la frontière de la Guinée-Bissau. Je ne me rappelle pas exactement de la date, mais je m’étais déplacer pour assister au mariage de ma fille, après le mariage, en tant mère j’ai appelé ma fille Safiatou Camara pour lui prodiguer des conseils de femme, comment elle doit se comporter dans son nouveau foyer. Le lendemain, je suis retournée à Dabis. Durant toute la semaine qui a suivi, j’appelais Safiatou pour s’assurer qu’elle a bien compris les conseils que je lui ai prodigués. Elle me répondait toujours en disant des fois qu’elle était en train de faire le linge, la lessive…Je savais qu’elle n’avait pas de crédit pour m’appeler, c’est moi seule qui l’appelais et je n’ai pas voulu l’envoyer de crédit pour ne qu’elle appelle une autre personne que son mari. Selon ce qu’on m’a raconté, c’est un mardi qu’elle est sortie de la maison avec le téléphone en main mais depuis lors son numéro ne passe pas », a-t-elle expliqué.
Ensuite, Mamadou Lamarana Diallo, mari de Safiatou Camara. Employé d’une société minière évoluant à Sangarédi, il raconte lui aussi les circonstances dans lesquelles sa femme est portée disparue trois 3 jours après leur union conjugale : « Nous faisons une rotation dans notre service, des fois je pars à 21h pour revenir à 8 heures du matin et des fois, je pars à 8heures pour revenir à 21heures. Ce jour-là c’était un mardi, je suis allé au travail à 18heures, à mon retour le matin à 8heures, j’ai constaté l’absence de ma femme Safiatou Camara à la maison également ses affaires notamment sa valise. Pour moi, elle s’est rendue chez ma grande famille à Thiankounaye. Malheureusement, elle n’y était pas là-bas. J’ai appelé son numéro de téléphone, elle ne décrochait pas ; c’est ainsi que j’ai joint sa grand-mère qui m’a dit que ma femme n’est pas arrivée chez elle aussi. Et, lorsque sa maman a appris cela, elle est venue immédiatement et nous avons continué à faire des enquêtes ensemble pendant quatre jours, c’est au cinquième jour que sa maman dit l’avoir aperçue avec un jeune dans le quartier de rail-bande et que ce jeune qui se promenait avec Safiatou Camara a été arrêté mais que Safiatou avait fui » ajoute-t-il.
Les témoignages recueillis auprès de la Gendarmerie de Sangarédi ou le jeune Gandho est détenu, disent qu’il a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés.
Mamadou Baïlo Diallo, l’oncle de Safiatou Camara affirme avoir participé à l’arrestation du jeune Gandho. Il est allé plus loin pour accuser les proches de ce jeune qui auraient demandé à Gandho à ne rien dire dans cette affaire.
Notre reporter essaye d’entrer en contact avec non seulement la famille du jeune Gandho mais aussi les agents de la gendarmerie de Sangaredi.
Affaire à suivre…
Ibrahima Sappy Diallo pour www.lavoixdupeuple.info
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