Conakry, marché Enco 5-11h. L’ambiance était particulière en cette journée de la Saint-Valentin. Entre les étals débordant de fleurs, de parfums et de peluches, les allées du marché sont envahies par des clients à la recherche du présent idéal. Mais au-delà du commerce, cette fête est aussi un moment d’expression sincère de l’amour, loin des artifices.
Mabinty Camara, la quarantaine, dégage une assurance teintée de tendresse lorsqu’elle parle de son mari. Pour elle, l’amour ne se limite pas à un échange de cadeaux, mais se construit dans la fidélité et le partage. « Moi, mon mari n’est plus jeune, c’est un vieux, mais je l’aime plus que mille jeunes », confie-t-elle, le sourire aux lèvres. « À chaque Saint-Valentin, il m’offre un cadeau, alors moi aussi, cette année, j’ai préparé quelque chose de spécial. Je vais lui offrir l’amour qu’il n’a jamais connu. J’invite toutes les femmes à célébrer leur mari, pas seulement avec des présents, mais avec un amour sincère. »
Dans un coin du marché, les vendeurs se frottent les mains. La fête est une aubaine pour eux. Les bouquets de fleurs s’écoulent rapidement, tout comme les boîtes de chocolats et les bijoux fantaisie. Mais Mabinty voit les choses autrement. Pour elle, la Saint-Valentin est avant tout une affaire de cœur. « J’ai fait des jumeaux pour mon mari, ça, c’est un cadeau que personne ne peut égaler », lance-t-elle, avant d’ajouter dans un éclat de rire : « Mais il aura aussi sa surprise ce soir. Ça, c’est entre nous. »
Pendant que les ruelles du marché bourdonnent sous l’effervescence des préparatifs, une vérité s’impose : au-delà des objets scintillants et des gestes commerciaux, la Saint-Valentin reste avant tout une célébration du lien unique qui unit deux êtres. Et parfois, le plus beau cadeau n’est pas celui que l’on achète, mais celui que l’on donne de soi.
Aboubacar Oularé pour www.lavoixdupeuple.info