Siguiri, une fin d’après-midi ordinaire bascule dans le cchaos. Aux environs 17h lorsque le numéro d’urgence de l’hôpital préfectoral sonne. Un accident vient de se produire sur la route de Kankan, précisément après Toguin Oulén, à une douzaine de kilomètres de la ville. Sur place, un camion et une moto sont impliqués dans une collision dont l’issue aurait pu être fatale.
Selon les premiers témoignages, la moto, en route pour Tokounou, s’est retrouvée sous les roues du camion venant de Kankan. L’impact est brutal. Le frottement du métal contre le goudron génère une étincelle, un infime éclat de lumière qui déclenche l’irréparable. En un instant, la moto s’embrase, entraînant avec elle le camion chargé de sacs de riz.
Des passants, alertés par l’incendie, tentent désespérément de sauver une partie de la cargaison. Une course contre les flammes s’engage, mais une grande quantité de marchandises finit en cendres. Pendant ce temps, les occupants du camion parviennent à s’extraire in extremis du véhicule, légèrement blessés.
Sur la moto, un homme et une femme. Ali Samoura, 40 ans, orpailleur de profession, et Nassou Mara, 34 ans, marchande. Propulsés sur la chaussée, ils échappent de peu au pire, mais leurs corps témoignent de la violence du choc. Polyfractures, diagnostics sans appel. Transportés d’urgence à l’hôpital, ils sont pris en charge dans des conditions optimales. Leur état est stable, mais la convalescence s’annonce longue.
L’accident, qui aurait pu coûter la vie à plusieurs personnes, soulève une fois de plus la question de la sécurité routière. Des routes accidentées, des véhicules parfois vétustes, et un trafic souvent imprévisible… autant de facteurs qui transforment chaque trajet en un pari risqué. Ce soir-là, le destin a épargné deux vies. Mais jusqu’à quand ?
Djoumè Sacko pour www.lavoixdupeuple.info