Le nouveau pape est sorti sur le balcon pour s’adresser aux plus de 1,4 milliard de catholiques dans le monde avec sa première bénédiction « urbi et orbi ».
« Que la paix soit avec vous tous », a-t-il déclaré en guise de premiers mots.
Leon XIV qui a également appelé à « construire des ponts » à travers « le dialogue », appelant à « aller de l’avant » « sans peur, unis, main dans la main avec Dieu et entre nous ».
Dans le sillage du pape François
Né le 14 septembre 1955 à Chicago d’un père français et d’une mère italienne, Robert Francis Prevost est membre de l’ordre de Saint-Augustin. Il est en poste au Pérou entre 1985 et 1998, puis exerce des responsabilités à la maison-mère de son ordre, à Rome.
Nommé évêque du diocèse de Chiclayo (dans le nord du Pérou), il est nommé le 30 janvier 2023 pour succéder au cardinal Ouellet à la tête du Dicastère pour les évêques. Il prend ses fonctions le 12 avril 2023.
Robert Francis Prevost avait été fait cardinal le 30 septembre 2023.
Idéologiquement, le nouveau souverain pontife se rapproche du pape François sur certains thèmes, notamment sur le soutien aux plus démunis et aux migrants. Un « évêque n’est pas censé être un prince assis dans son royaume, mais il doit plutôt être humble, proche des personnes qu’il sert, mais aussi marcher et souffrir avec eux », avait-il indiqué à Vatican News en 2024.
Il a aussi soutenu l’évolution de la pratique du pape François qui permet aux personnes catholiques divorcées et remariées civilement de recevoir la communion.
Des félicitations venues du monde entier
Les réactions ne se sont pas faites attendre : sur son réseau Truth Social, Donald Trump a adressé ses « félicitations » à Léon XIV. « Quelle excitation et quel grand honneur pour notre pays », a-t-il ajouté, se disant « impatient » de rencontrer le nouveau chef de l’Eglise catholique.
De son côté, Friedrich Merz a félicité le pape Léon XIV qui, selon le nouveau chancelier allemand, donne « espoir et orientation à des millions de croyants ».
Quant au Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, il a affirmé espérer que Léon XIV pourra contribuer à « renforcer la défense des Droits humains ».
Le président colombien Gustavo Petro, lui, a salué l’élection d’un pape américain ayant de profonds liens avec l’Amérique latine, disant espérer que le nouveau pontife défendra les migrants latino-américains dans son pays natal, les Etats-Unis.
Le président israélien, Isaac Herzog, a dit espérer jeudi un renforcement des liens entre son pays et le Saint-Siège. « Nous aspirons à renforcer les relations entre Israël et le Saint-Siège, ainsi que l’amitié entre juifs et chrétiens en Terre sainte et dans le monde entier », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a félicité jeudi le nouveau pape Léon XIV, espérant que le Vatican continuera à soutenir « moralement et spirituellement » Kiev pour « rétablir la justice et parvenir à une paix durable » avec Moscou.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a déclaré dans un communiqué qu’il était « sûr » qu’un « dialogue constructif » se poursuivra avec le nouveau pape.
Liesse sur la place Saint-Pierre
Peu après 18h ce jeudi (08.05.2025), de la fumée blanche s’est échappée de la cheminée de la chapelle Sixtine, signe que le vote des cardinaux a abouti à la désignation d’un nouveau pape.
Une immense clameur a parcouru jeudi la foule de plusieurs milliers de personnes rassemblées place Saint-Pierre au Vatican après l’apparition de la fumée blanche.
Peu après que des volutes blanches sont sorties de la cheminée installée sur le toit de la chapelle Sixtine vers 18H08 (16H08 GMT), les cloches de la basilique Saint-Pierre ont sonné à toute volée, tandis que la foule continuait de crier son enthousiasme en applaudissement.
Une heure d’attente apres l’élection de François en 2013
L’identité du 267e souverain pontife ne sera connue que dans un second temps, lorsque le cardinal « protodiacre » sortira sur le balcon de la basilique Saint-Pierre pour prononcer la célèbre formule « Habemus papam » (« nous avons un pape »), ainsi que l’identité et le nom de règne choisi par le nouveau pape.
Lors de l’élection de François en 2013, l’attente entre fumée blanche et annonce avait duré un peu plus d’une heure.
Dans la foulée, le nouveau pape sortira sur le balcon pour s’adresser aux plus de 1,4 milliard de catholiques dans le monde avec sa première bénédiction « urbi et orbi ».
Deux jours de scrutin, comme pour Benoît XVI
Ce matin, une vague d’espoir avait brièvement traversé les milliers de fidèles et curieux massés place Saint-Pierre vers 9h50 TU lorsque la fumée a commencé à s’échapper de la fine cheminée fixée sur le toit de la chapelle Sixtine, avant que la couleur noire apparaisse comme certaine.
Coupés du monde depuis mercredi dans la chapelle Sixtine, les 133 cardinaux électeurs ont voté dans l’après midi.
Mercredi soir déjà, ils ne sont pas parvenus à s’entendre sur un nom, lors de l’unique tour de scrutin organisé après le début du conclave. Un scénario attendu, le premier tour servant surtout à jauger les forces en présence, mais qui a suscité la déception des milliers de fidèles ayant patienté plus de trois heures sur la place.
Si un nom recueille une majorité des deux tiers, soit 89 voix, le monde en sera immédiatement informé grâce à une fumée blanche qui s’échappera de la cheminée.
Dans le cas contraire, une fumée noire sera émise tous les deux tours de scrutin – c’est-à-dire vers 10h TU et vers 17h TU.
La durée du conclave était a priori difficilement prévisible, mais à titre de comparaison il avait fallu deux jours pour élire Benoît XVI en 2005 et François en 2013.
En 1978, il avait fallu trois jours et huit tours de scrutin avant que le cardinal Karol Wojtyła ne soit élu et ne prenne le nom de Jean Paul II.
Avec un nombre d’électeurs record venus de quelque 70 pays, dont 15 sont représentés pour la première fois, comme Haïti ou le Cap-Vert, ce conclave s’annonce particulièrement ouvert.
Auteur: La rédaction francophone de la DW