Face à ces hommes et femmes, dont certains sont issus du secteur privé ou encore de la société civile, le président du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), colonel Mamadi Doumbouya n’est pas allé au dos de la cuillère. Il a été très clair sur non seulement les attentes du gouvernement de la transition sur eux mais également sur les mesures ‘’draconiennes’’ qui seront prises en cas de manquements dans la gestion des deniers publics.
Selon lui : « On est 13 millions d’habitants. Si mon choix porte sur vous, c’est parce qu’on pense que vous pouvez être à la hauteur de nos attentes qui sont énormes. Il faut qu’on arrive à changer le quotidien des guinéens. Quand je me rends compte qu’on m’a trompé, je prends mes responsabilités. Je veux être clair avec vous. Nous avons créé la CRIEF. Je serai sans état d’âme. Je ne laisserai personne violer la Guinée. Nous avons un pays qui est violemment riche. Mais au lieu de le servir, on se sert du pays des fois. Je pense qu’on ne peut plus continuer cela. Tachez d’être à la hauteur de nos attentes. Soyez rigoureux dans ce que vous faites. Nos habitudes ne sont pas souvent exemplaires. Nous devons mettre une croix sur nos habitudes pour évoluer » a-t-il conseillé.
Les hôtes du colonel-président, après avoir signé leurs engagements ont prêté serment chacun d’eux sur le Coran ou la Bible devant lui en jurant de respecter ces engagements.
Pour le Chef de l’État : « la CRIEF est là, on sera sans état d’âme. On ne laissera personne faire de la Guinée ce qu’il veut. Vous vous êtes engagés devant Dieu et sur l’honneur. On doit mettre une croix sur nos habitudes et faire face à nos besoins. Si vous pensez que c’est un gâteau à se partager, vous vous trompez. Je ne laisserai plus personne se servir de notre pays, parce que in fine, ça ne fait qu’appauvrir nos concitoyens » a-t-il prévenu car, dira-t-il : « la plus grande richesse qu’on peut avoir, c’est la dignité, l’honneur. Le matériel, on ne cessera jamais d’en voir ».
Ibrahima Diallo