Ce vendredi 31 janvier 2025, lors de la cérémonie de présentation des vœux au ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Yaya Kairaba Kaba, le Président de l’Association des Greffiers de Guinée, Mamadou Forè Oularé, a pris la parole pour exprimer les attentes et les préoccupations de ses collègues en matière de justice et de conditions de travail. La rencontre, tenue dans la salle d’audience du tribunal Adhoc du procès du 28 septembre 2009, a été l’occasion de soulever des questions cruciales pour l’avenir de la profession et pour l’amélioration de l’administration judiciaire en Guinée.
Dans un discours empreint de reconnaissance et de solidarité, Mamadou Forè Oularé a commencé par féliciter le ministre pour son engagement à réformer le secteur judiciaire, saluant particulièrement son initiative visant à amender le statut des greffiers. Selon lui, cet amendement tant attendu constituerait une avancée majeure pour la profession, en reconnaissant mieux le rôle des greffiers dans le fonctionnement de la justice, et en garantissant des conditions de travail plus justes et plus structurées. Le Président des greffiers a ensuite évoqué l’importance de la formation des futurs greffiers, saluant les efforts du Centre de Formation Judiciaire et des maîtres de stage qui assurent un enseignement rigoureux.
« Nous formons le vœu ardent que ce nouveau statut voie bientôt le jour, car il apportera une meilleure structuration et qualification du travail de greffier, au bénéfice de toute l’institution judiciaire et des justiciables. Un greffier mieux reconnu et mieux outillé est un levier essentiel pour une justice plus efficace et plus crédible. Nous tenons également à vous remercier par rapport à l’évolution de la procédure portant sur le payement des primes des secrétaires de greffe. Nous tenons à exprimer, au nom de tous les greffiers, notre profonde reconnaissance au Directeur du Centre de Formation Judiciaire ainsi qu’à l’ensemble du personnel de cette institution, Grâce à leur engagement, nos juridictions reçoivent des professionnels qualifiés, mieux préparés aux exigences du métier de greffier. » A mentionné le Greffier. Toutefois, il a également attiré l’attention sur un point préoccupant : l’intégration des élèves greffiers après leur formation. Le retard dans leur prise en charge, selon lui, génère une incertitude pour ces jeunes professionnels, tout en affectant le bon fonctionnement des juridictions.
La digitalisation des services de greffe a constitué un autre point majeur du discours. Mamadou Forè Oularé a souligné la nécessité d’adapter les méthodes de travail aux enjeux technologiques actuels. Il a insisté sur le fait que la modernisation du service de greffe contribuerait non seulement à une gestion plus rapide et fiable des dossiers, mais aussi à une meilleure efficacité dans le traitement des affaires judiciaires. L’année 2025, selon lui, devrait marquer un tournant dans ce domaine crucial pour l’avenir de la justice en Guinée.
« La modernisation des outils et des méthodes de travail sont indispensables pour améliorer la performance et l’efficacité de la justice en Guinée. Un service de greffe digitalisé permettra non seulement une meilleure gestion des dossiers et des archives, mais aussi un traitement plus rapide et plus fiable des affaires judiciaires. Nous espérons donc que l’année 2025 marquera une avancée décisive dans ce sens. »
Enfin, le Président des greffiers a exprimé le désir de voir l’Association des Greffiers de Guinée davantage associée aux décisions qui affectent la profession. Il a insisté sur le fait qu’une concertation étroite entre les autorités et les acteurs de terrain garantirait des réformes mieux adaptées aux réalités du système judiciaire guinéen.
« Nous sollicitons humblement que notre bureau soit associé aux réflexions et aux décisions concernant la profession. Une telle démarche garantira des réformes mieux adaptées et un climat professionnel plus apaisé, propice à un meilleur fonctionnement du service de greffe. » Plaide M. Oularé
Mamadou Forè Oualré a réaffirmé l’engagement des greffiers à contribuer activement à l’amélioration de la justice en Guinée, tout en soulignant l’importance de leur soutien et de leur formation continue. Il a également tenu à saluer l’engagement du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, pour son soutien à la refondation de la justice guinéenne. Les greffiers, a-t-il conclu, sont prêts à relever les défis du présent pour contribuer à la construction d’une justice plus moderne, plus équitable et plus efficace.
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