Dans le cadre de la protection de l’Environnement particulièrement les îles guinéennes, l’ONG ‘’SAUVONS NOS ÎLES’’ a organisé ce lundi 23 janvier 2023, une : « Table ronde de plaidoyer sur la protection de l’environnement des îles en Guinée ».Tenue dans un espace hôtelier de la place à Conakry, cette rencontre a connu la présence d’un conseiller national, de différents acteurs venus des organisations de la société civile, des directions des départements ministériels, d’OSIWA tous œuvrant dans ce domaine. L’objectif est de mener des réflexions poussées sur l’impact du changement climatique sur les îles et proposer des actions concrètes qui tiennent compte de la restauration de la mangrove, de la résilience et de l’adaptation des communautés face aux changements climatiques leur permettant de vivre une vie meilleure.
Le coordinateur de l’ONG ‘’Sauvons nos îles’’, Mahamadou Cellou DIALLO justifie les raisons de l’organisation d’une table ronde de plaidoyer sur la protection de l’environnement des îles :« Le constat est qu’aujourd’hui les communautés qui vivent dans les îles traversent d’énormes difficultés à cause de la construction anarchique sur le littoral, elles n’arrivent plus à pratiquer correctement l’agriculture sur les terres. Ces communautés n’ont pas d’infrastructures scolaires, sanitaires dignes de nom, elles sont abandonnées à elles-mêmes. Donc, nous avons voulu organiser cette table ronde de de réflexion, de partage d’expérience, d’échanges qui regroupe l’ensemble des acteurs en vue d’interpeller les autorités afin que cette problématique soit prise en compte. Car, vous n’êtes pas sans savoir qu’il y’a de plus en plus des déplacés climatiques en Guinée à cause du changement climatique qui ne fait que gagner du terrain dans ces îles ; aux autorités de s’intéresser à ces communautés qui ne peuvent pas vivre sans terres agricoles, sans eau potable » a-t-il lancé.
Auparavant, rappelle le coordinateur de l’ONG ‘’Sauvons nos îles’’ : « notre organisation en partenariat avec OSIWA avait réalisé le projet de protection et de préservation de l’île de Kaback, une île menacée de disparition, où nous avons sensibilisé la communauté et reboisé une partie de la mangrove. Une manière de venir au secours de ces communautés qui … » a-t-il ajouté.
Pour sa part, le chargé de Programmes à OSIWA partenaire financier du projet, monsieur Abdouramane Diallo affirmé que : « Le changement climatique représente une menace importante pour le continent africain et sa dépendance à l’égard des ressources naturelles. Donc, la mobilisation citoyenne pour la lutte contre les changements climatiques constitue l’une des priorités d’OSIWA. Et dans le cadre de son portefeuille ‘’Nouvelles réalités’’, OSIWA cherche à faire entendre la voix des citoyens afin qu’ils jouent un rôle plus important dans la formation du discours économique et politique et des alternatives. Car, nos îles sont de plus en plus menacées par la montée des eaux, la destruction des mangroves, la disparition des surfaces cultivables et tant d’autres » a-t-il souligné.
Le conseil national de la transition (CNT), est représenté dans cette rencontre par l’Honorable conseiller national Bangaly Cherif, membre de la commission Affaires économiques et Développement Durable. Il dit être en : « parfaite harmonie avec l’ONG ‘’Sauvons nos îles’’ et je salue en revanche la table ronde parce qu’elle permettra d’engager des discussions qui vont aboutir à des bonnes recommandations sur l’environnement de notre cher pays, spécifiquement sur les îles » a-t-il indiqué.
Enfin, le juriste Aboubacar Demba Touré dit que la tenue d’une table ronde relative à un plaidoyer sur la protection de l’environnement des îles en Guinée vient à point nommé. Car, selon monsieur Touré, le littoral est gravement menacé par des constructions anarchiques. « Aujourd’hui, la mangrove guinéenne est en train d’être détruite au lieu d’être utilisée comme une ressource capitale qui permet de fertiliser les sols afin de permettre aux populations de pratiquer l’agriculture. L’impact est immense, cette destruction est très nocive pour les conditions de vie des populations qui y vivent dans ces localités. Donc, il est urgent en Guinée que les différents acteurs qui interviennent dans les questions environnementales puissent mettre en place une plateforme nationale multi acteurs inclusives afin qu’ils puissent mieux porter les préoccupations des populations en échangeant avec les gouvernants pour l’application rigoureuse des textes de lois » a-t-il suggéré.
Oumar M’Böh