L’interrogatoire du colonel Claude Pivi se poursuit ce mercredi 30 novembre 2022 devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Le premier tour est terminé depuis hier. C’est un deuxième round d’interrogatoire qui a commencé ce matin avec le ministère public. Ce sont des questions de précisions. Une était relative à l’audition de l’accusé devant la gendarmerie et les juges d’instructions. L’ancien ministre de la sécurité présidentielle sous Dadis révèle qu’il a été entendu devant les juges d’instructions en présence de son avocat Me Salifou Beavogui. Par contre, il n’a pas été assisté d’avocat devant la gendarmerie. « Quand je suis venu ils m’ont montré le document, j’ai signé sans contrainte » a-t-il rappelé. Les débats se poursuivent.
En répondant aux questions de certains membres du parquet, l’accusé reconnaît avoir disposé d’une société dénommée AES. Il s’agit d’une société de gardiennage dit-il. El hadj Sidiki Camara, un des substituts du procureur a cherché à savoir si la société comportait des recrus de Kaliah. Coplan répond par la négative avant d’informer que ce sont des jeunes civils recrutés dans les quartiers au nombre de 400 hommes. Le nom d’un jeune est évoqué dans le dossier. C’est Mathieu Kolié. Il est supposé appartenir aux recrus de Kaliah. Claude Pivi s’est montré formel. Il n’y a aucun Mathieu Kolié sur la liste de ses hommes. Les débats se poursuivent.
Ahmed Sékou Camara depuis le tribunal pour www.lavoixdupeuple.info