L’audience criminelle dans le procès des événements du 28 septembre 2009 a repris ce lundi 17 octobre 2022 au tribunal de Première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. C’est l’interrogatoire de Marcel Guilavogui qui se poursuit. Il est donné pour être l’adjoint d’Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba, ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara. L’officier militaire ne reconnaît pas les faits à lui reprochés. Comme le mercredi dernier, il a réitéré encore une fois ce lundi, qu’il n’a jamais été au stade le 28 septembre 2009. Qu’il ne connaît rien de cette affaire. Répondant à une question d’un des membres du parquet, le capitaine Marcel Guilavogui a informé qu’il n’y avait pas de rapport particulier entre lui et le colonel Moussa Tiegboro Camara. Le procureur a enchaîné pour affirmer que c’est la garde rapprochée de Dadis qui était allé au stade le 28 septembre 2009. Qui de vous membres de cette garde est responsable de ce crime qui a été commis ? A interrogé Amadou Diallo. » Je ne sais pas » a répondu Marcel. Il réaffirme avoir été victime d’accident à la veille des événements douloureux. Selon lui, Toumba en était informé. A-t-il été l’adjoint de l’aide de camp de Dadis ou pas ? Il n’affirme pas d’emblée, mais il reconnaît avoir entretenu de bonnes relations avec Toumba Diakité.
L’interrogatoire de Marcel Guilavogui se poursuit au Tribunal de Première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. En soutenant n’avoir jamais été au stade le 28 septembre 2009, Marcel Guilavogui affirme qu’il a été victime d’accident à la veille de ces événements douloureux, à l’issue duquel il a eu la langue coupée. Cette allégation est consignée dans le procès-verbal d’interrogatoire à l’enquête préliminaire et elle a été réitérée par l’accusé à l’audience du mercredi dernier. Il est allé jusqu’à dire que le 27 septembre 2009 qu’il était alité à la clinique Ambroise Paré. Ce lundi Marcel Guilavogui change de version et dit ne plus se souvenir de la date exacte de l’accident dont il a été victime. Le procureur Algassimou Diallo informe avoir fouillé. Selon lui, il n’y a aucune trace de Marcel Guilavogui à la clinique Ambroise Paré le 27 septembre. Le ministère public a rapporté les témoignages du général Baffoé, de François Lonceny Fall ainsi que beaucoup d’autres officiers militaires qui confirment la présence effective de Marcel Guilavogui au stade le 28 septembre 2009. Il a rejeté ces témoignages et dit avoir été confondu à quelqu’un d’autre par ces personnes.
Ahmed Sékou Camara depuis le tribunal pour www.lavoixdupeuple.info