L’audience de ce mercredi 15 février 2023 s’est déroulée à huis clos devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Ce huis découle de la comparution d’une dame victime de viol. Au sortir de l’audience, les avocats de la défense comme Me Pépé Koulémou ont indiqué n’avoir pas été convaincus des propos de la victime. Pendant ce temps, les avocats des parties civiles parlent d’une victoire à cause du fait que la victime a eu droit à la parole.
Le huis clos a été décidé par le juge sur la base de l’article 397 du code de procédure pénal. Parce qu’après avoir comparu à la barre, la plaignante née en 1977 à Conakry a sollicité qu’elle soit entendue à huis clos pour avoir été victime de viol au stade. Avant cette décision de Ibrahima Sory 2 Tounkara, le sujet a été mis en débat. Les avocats des parties civiles ont opté pour le huis clos en vue de protéger la dame et sa dignité arguant que c’est une mère famille. « Nous sommes dans un procès pénal qui obéit à des règles. Et en la matière, il est clairement indiqué à l’article 397, que si des poursuites sont engagés du fait des violences sexuelles et de tortures, le huis clos est de droit si la partie civile le réclame » a rappelé Me Alpha Amadou DS Bah. Les différents avocats de la défense n’ont pas entendu de cette oreille. Ils ont plutôt sollicité la comparution de la victime à visage découvert pour permettre au public de comprendre ce qui s’est réellement passé. « Nous on n’est pas sûr que la nécessité puisse s’imposer. Dès lors que la victime elle-même parle tous les jours de cette affaire dans les médias. C’est pour cela que nous pensons qu’il faut droit à ce qu’ont dit le parquet et les avocats de la défense. On va continuer avec les débats en ce qui la concerne » a répliqué Me Jocamey Haba. En dépit de la réplique de l’avocat, le juge a ordonné le huis clos. Au sortir de l’audience, les avocats de la défense comme Me Pépé Koulemou ont indiqué n’avoir pas été convaincus des propos de la victime. Pendant ce temps, les avocats des parties civiles ont parlé de victoire parce que la victime a eu droit à la parole.
Ahmed Sékou Camara