Un atelier de formation à l’intention des journalistes des médias publics et privés s’est ouvert le mercredi 14 octobre 2020 dans la salle de formation du Centre de Formation et de Perfectionnement en Technique de l’Information et de la Communication (CFPTIC). Le thème de cette formation est : « Le rôle et la responsabilité des journalistes dans la couverture des élections ». C’est une initiative du Ministère de l’Information et de la Communication à travers la direction générale du centre de formation et de perfectionnement en technique de l’information et de la communication en partenariat avec le PNUD.
Dans sons discours de circonstance, le directeur général du centre de formation et de perfectionnement, Abdoulaye Djibril Diallo a dit que ce qui semble le plus préoccupant est l’analyse et le traitement des discours politiques des candidats en lice en cette période électorale. Ceci, dit-il doit être une alerte pour les journalistes. En se basant sur les principes basiques du métier qui sont l’Ethique et la Déontologie, cela lui permettra de sortir du piège des déclarations politiques, a-t-il rappelé.
De son côté, le président de la haute autorité de la communication (HAC), Boubacar Yacine Diallo, a salué l’initiative de la direction générale du centre de formation et de perfectionnement avant de préciser que le journaliste doit toujours jouer son rôle quelque soit la période.
Ensuite, la parole est revenue au représentant du PNUD pendant cette cérémonie. Abdoul Latif Haidara a réitéré l’appui technique et financier de son institution pour la professionnalisation des hommes de médias.
Enfin, Ousmane Camara a fait le discours d’ouverture dans lequel il invite les participants à s’approprier des nouvelles connaissances enseignées durant ces deux jours. Le représentant du ministre se dit être satisfait du travail professionnel des journalistes dans le traitement de l’information.
Par ailleurs, deux thématiques ont été présentées par Boubacar Yacine Diallo et Karamo Mady Camara. La première a porté sur la technique de couverture d’une élection. Boubacar Yacine Diallo a énuméré les différentes étapes de la couverture d’un scrutin, de l’ouverture des bureaux de vote, du déroulement jusqu’à l’affichage des procès verbaux en passant par le dépouillement.
Dans les débats, il a expliqué les techniques que le journaliste doit utiliser pour éviter de tomber dans le piège des politiques.
Selon lui, pour avoir une information vraie, il faut qu’elle soit neutre et équilibrée. Il exhorte les participants à s’approprier des outils pour mieux faire la couverture électorale.
La deuxième thématique a porté sur les médias et le code électoral. Il a été animé par le juriste Karamo Mady Camara. D’abord, il a rappelé que le cycle électoral comporte trois phases dans lesquelles se trouvent huit étapes. Le pré, le pendant et le post-électoral. S’en suit les huit étapes qui sont : le cadre juridique, la planification, la formation des acteurs du processus électoral, la phase d’inscription, la campagne, le scrutin, la vérification des résultats et enfin le contentieux électoral. Le juriste affirme que le scrutin est un mot composé de 7 lettres dont les trois premières sont considérées comme des problèmes et les quatre dernières des solutions. Il a décomposé le mot comme suit:
SCRUTIN= S= Sensible
C= Complexe
R= Riposte
U= Universel
T= Transparence
I= Inclusif
N= Neutralité
Karamo Mady a également énuméré les différents types de contentieux dans un processus électoral.
- Le contentieux de l’inscription sur le fichier électoral
- Le contentieux sur la candidature
- Le contentieux pendant la campagne
- Le contentieux pendant les opérations de vote
- Le contentieux des résultats
Il a fini son exposé en résumant le rôle des différentes juridictions du pays notamment celui de la Cour Constitutionnelle. Le débat entre participants et facilitateurs a clôturé la première journée.
Oumar M’Böh pour Lavoixdupeuple