Les Gabonais voteront ce samedi 26 août 2023 pour décider s’ils confient ou non un troisième mandat au président sortant Ali Bongo Ondimba face à 13 autres candidats parmi lesquels les principaux partis d’opposition ont choisi, tardivement, un prétendant relativement peu connu du grand public, Albert Ondo Ossa.
Ce professeur d’économie de 69 ans a tenu son premier grand meeting de « candidat consensuel » dimanche seulement, et n’aura eu que six jours pour battre la campagne.
Mercredi soir encore, aucune affiche ne le présentait aux Gabonais à Libreville, dont les rues sont littéralement monocolores, pavoisées depuis deux semaines au portrait du président Bongo et aux couleurs de son tout-puissant Parti Démocratique Gabonais (PDG).
A 64 ans et au pouvoir depuis 14 ans, le chef de l’Etat, lui, mène tambour battant depuis plusieurs mois une tournée très médiatisée dans toutes les provinces du pays, avec des moyens considérables, « ceux de l’Etat » accuse l’opposition.
Près de 850.000 électeurs inscrits dans ce petit pays d’Afrique centrale, riche de son pétrole et peu peuplé (2,3 millions d’habitants), voteront de manière inédite pour trois élections le même jour: présidentielle, législatives et municipales.
Les deux premières sont regroupées en un seul vote par le truchement d’un bulletin unique pour les candidats à la présidentielle et à la députation issus d’un même parti.
Avec AFP