Oui et sans ambages, les guinéens ont chacun des « RESPONSABILITÉS INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES pour la réussite de cette autre « TRANSITION GUINÉENNE » de tous les RISQUES mais aussi de tous les ESPOIRS!
Pour des raisons systémiques diverses indispensables à toute démarche de REFONDATION, aucune transition militaire sur cette planète terre (survenue à la suite d’une détérioration poussée de la gouvernance avec pour effets multiplicateurs la déliquescence de tous les secteurs vitaux du pays) ne peut être conduite durablement en y respectant strictement tous les principes d’un Etat de droit.
D’ailleurs, même quand la volonté des autorités transitionnelles s’affirme clairement tout au début du processus, la réalité des faits finit par leur imposer un revirement progressif ou brusque pour restreindre certaines libertés traditionnelles consacrées par les démocraties normales en vue d’éviter d’activer les mouvements sociopolitiques généralisés antinomiques à la réussite de toute transition visant à apporter des changements profonds.
Est-il nécessaire que les acteurs transitionnels de la transition y compris les autorités transitionnelles et le peuple tout entier comprennent qu’une transition reste et demeure une épreuve difficile et douloureuse pour tous ceux qui transitent pour réussir la RUPTURE avec la situation initiale jugée non satisfaisante et bien-sûr la SUTURE d’avec la situation souhaitée jugée meilleur.
Pour la théorie de l’ANALYSE TRANSITIONNELLE du prêtre HUSSEIN du GRAAP des années 95 au Burkina, toute transition étant une épreuve douloureuse pour ceux qui transitent , le risque récurrent et très régulier est de TOURNER EN ROND au lieu d’AVANCER.
En réalité ceux qui transitent devant les premières douleurs peuvent tout aussi renoncer pour rester dans la situation initiale défavorable qui a pourtant engendré la transition.
Pour réussir cette autre transition qui semble t- il commence à battre de l’aile, il faut immédiatement annoncer une pause stratégique pour évaluer le processus et apporter immédiatement des corrections pour redémarrer avec méthode sur la base d’un nouvel enchaînement d’activités porteuses de résultats de changements souhaités.
En substance, les autorités transitionnelles peuvent re-planifier le processus pour enchaîner les actions chronologiques suivantes:
1- Annoncer une pause stratégique d’évaluation profonde du processus enclenché pour identifier les points et actions ratés et ceux réussis.
2- Élargir le CNRD à une équipe de Guinéens parmi les plus COMPETENTS dans tous les domaines de développement et représentant toutes les catégories sociales du pays.
3- Assigner à cette équipe d’élite du pays de re identifier et re prioriser tous les problèmes et solutions pour non pas un retour précipité à l’ordre constitutionnel mais pour l’émergence rapide de la Guinée qui reste la panacée pour la viabilité démocratique.
4- Dissoudre les nomenclatures et les structures gouvernementales actuelles pour les aligner exclusivement aux priorités identifier avec de nouveaux organigrammes technique avec des secrétariats techniques , des responsables de programmes, des responsables d’évaluation et les chefs de sections strictement techniques qui fonctionneraient sur la base de la gestion axée sur les résultats avec des budgets alloués axés aussi sur les résultats.
5- Procéder à un autre exercice inclusif et participatif de re planification indépendante basé sur l’atteinte des résultats de changements pour déterminer une durée normative de la transition sans contraintes ni des politiques encore moins de la communauté internationale.
6- Re organiser l’administration publique en fonction des priorités retenues en vue de mieux atteindre les résultats attendus.
7- Re évaluer les cadres promus et positionner les guinéens COMPETENTS qui allient parfaite connaissance, expérience et intégrité.
8- Créer une stratégie de mentorat rapide et de formation en management publique pour préparer les jeunes à acquérir l’expérience avant leur prise effective de fonction
9- Re caller et adapter la loi fondamentale sur ces nouvelles réalités.
10- Imposer une véritable pause stratégique et une ligne cadrée de conduite aux acteurs sociopolitiques et de la presse pour soutenir la nouvelle orientation.
Sans prétendre être exhaustif, je pense quant à moi que c’est de cette façon que les guinéens pourraient transformer cette transition en vraie opportunité pour poser les bases de l’émergence et mettre en œuvre une démocratie durable et viable.
Aimé Stéphane MANSARE.
SOCIOLOGUE.
Expert consultant en sciences sociales du développement.
PDG Ipcjguinee Guineecoaching.
DGA CERFOP