Depuis quelques jours maintenant, des stations-services sont à sec par endroit, d’autres sont envahies par motards et véhicules ; les pompistes disent avoir vendu la quantité dont ils disposaient et sont à l’attente d’être ravitaillés à nouveau. Cette crise est ressentie de Conakry jusqu’à l’intérieur du pays. Ce manque de l’or noir impact beaucoup sur la vie quotidienne de la population.
Dans certaines stations de Conakry, les usagers des engins roulants continuent de faire la queue pour s’approvisionner de quelques litres afin de continuer leurs courses.
Rencontré ce jeudi 23 juin 2022, en haute banlieue de Conakry plus précisément à la Cimenterie, Saliou Barry conducteur de taxi moto en parlant de leur calvaire a déclaré ceci : « si ça continue, c’est une catastrophe pour nous conducteurs de motos, parce que dans les stations on ne gagne pas d’essence, ce qui nous amène à acheter quelques litres au marché noir en raison de 25 000 GNF, ce qui nous oblige à notre tour d’augmenter le transport qui est passé de 3000 GNF à 5 000 GNF par tronçon et par personne » a-t-il indiqué.
A l’entendre parler, Saliou Barry est au courant des informations données par le Directeur Général de la Société Nationale des Pétroles (SONAP), monsieur Amadou Doumbouya relatives à la situation actuelle. « en attendant que le dépotage du gasoil ne prenne fin et que celui de l’essence ne commence, nous nous allons continuer de faire la queue dans les différentes stations pour trouver du carburant où acheter au marché noir » a-t-il conclut.
Selon le DG de la SONAP, monsieur Amadou Doumbouya : « le dépotage du gasoil et du jet a commencé ce mercredi au Port Autonome de Conakry ‘’PAC’’. Et le bateau d’essence suit dès après. Tous les LC ont été confirmées ».
Mohamed Cherif Diallo
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