Le Comité National du Rassemblement pour le Développement ‘’CNRD’’, a hérité de nombreux secteurs avec d’énormes difficultés, causées par des dirigeants des régimes précédents, qui certains ont préféré se servir et non servir le pays. Parmi ces secteurs figure celui de la Pêche et de l’Economie Maritime. A l’occasion de l’ouverture ce mercredi 27 juillet 2022 à Conakry, de ‘’l’atelier de validation du plan stratégique halieutique à moyen terme de la République de Guinée’’, la ministre de ce département, Charlotte DAFFE a fait une révélation sur l’héritage qu’elle a trouvé au sein de ce département qui pourtant est un secteur d’activité occupant une place de choix sur le plan social et économique du pays.
Selon elle, le secteur est confronté à de nombreux défis dont entre autres : « les difficultés liées à l’approvisionnement des populations en produits de pêche en tout temps et en tout lieu sur le territoire national ; l’insuffisance des infrastructures de soutien à la production, à la conservation, à la valorisation et à la commercialisation des produits de pêche. A titre illustratif, sur 300 débarcadères de pêche artisanale, seuls 16 sont aménagés ; la menace permanente de la pratique de la pêche illégale, non déclarée et non règlementée ; la forte utilisation des filets de pêche en mono-filament et autres équipements non règlementaire ; l’insalubrité de nos débarcadères et des points de vente de poisson ; la surexploitation de ressources halieutiques ; l’insuffisance de personnel qualités ; des documents juridiques et règlementaires non adaptés et sans textes d’applications et des problèmes de délimitation formelle de la frontière sud de la zone économique et exclusive de la Guinée », a-t-elle dépeint.
Auparavant, c’est Koulako Camara de la Banque Mondiale parlant des impacts du changement climatique, avait déclaré que : « la surpêche et la pollution mettent les océans et la prospérité de millions de personnes en danger dans les pays en développement. Pour elle, le renforcement de la gouvernance du secteur halieutique, la lutte contre la pauvreté et le renforcement de la sécurité alimentaire de la population guinéenne restent bien sûr des axes prioritaires pour la nouvelles stratégie » avait-elle souligné.
Oumar M’Böh