« Les peuples intelligents les protègent et les adorent pour en faire des critères de fierté, d’unité nationale et de solidarité agissante en vue d’affronter les défis communs du développement.»
En observant au quotidien les réactions et les comportements individuels du guinéen ainsi que sa passion prononcée pour la vengeance irréversible qui se distille de génération en génération, l’on pourrait être emmené à conclure que ce pays tournera encore longtemps en rond.
Pour quelle raison d’unité et de développement les guinéens devraient continuer à s’affronter et à s’insulter en exacerbant les dévolus incongrus sur ceux qui se sont sacrifiés pour leur offrir sur un plateau d’or leur indépendance arraché dans un contexte difficile, mais qui a permis de libérer une partie du continent noir.
Partout ailleurs, on les appelle « LES PERES DE L’INDEPENDANCE » ou « LE PERE DE L’INDEPENDANCE » pour celui qui en a assuré le leadership.
Cette appellation est bien loin d’être fortuite, il s’agit d’un rapprochement vivement symbolique qui impose aux peuples normaux le respect collectif et une discipline contraignante envers leurs devanciers sur tout qui ne sont plus de ce monde.
Il faut en faire des symboles d’unité et de grande fierté comme partout ailleurs pour donner du tonus aux dynamiques de développement et sceller les bases de l’émergence autour de ces symboles à l’instar de tous les grands peuples comme le GHANA avec KWAME MKURUMA, le BURKINA avec SANKARA, la CHINE avec MAO, la RUSSIE avec LENINE, la COTE D’IVOIRE avec HOUPHOUET, le SENEGAL avec LEOPOL SEDAR SEINGHOR etc.
Aucun pays potentiellement riche soit il en ressources naturelles et humaines diversifiées ne peut se développer de façon harmonieuse et durable sans symboles, immortalisés, respectés et acceptés de tous autour desquels, la Nation et la fierté collective se renforcent vers une vision partagée du développement.
Autres symboles que tous les peuples respectent et que seuls les guinéens ont désacralisé à jamais se sont les dates des grands faits historiques qui se rattachent aux luttes pour les indépendances.
En guinée, la date du 28 Septembre a été à dessein désarticulée et déshabillé de son sens d’honneur historique au stade du même nom.
Dites-moi dans quel pays du monde, une date liée aux grands faits de l’indépendance peut être aussi naïvement désacralisé comme s’il n’y avait pas la veille ou le lendemain pour protéger cette date symbole quelque soient les circonstances et les motifs.
En observant la Guinée d’aujourd’hui, j’ai curieusement l’impression qu’elle ressemble de façon imagée à :
« Un grand sage d’une communauté qui par inadvertance traverse le village complètement nu sous le regard et le silence des sujets qui lui vouaient respect et considération ».
Je voudrai dire simplement que comme ce vieux sage, la Guinée mon pauvre pays s’est complètement déshabillé et tente d’avancer sans âme, sans histoire et sans vision dans un vide dont il ignore l’étendue comme un voyageur qui s’engage dans odyssée sans fin et prétend arriver à l’instant pour impressionner ses cohabitants qui l’observent.
Pourquoi continuons-nous à insulter et à jeter tout le dévolu sur le père de notre indépendance, le feu Président Ahmed Sékou TOURE qui est pourtant célébré par tout dans le monde comme un des plus grands panafricanistes du siècle ?
Souvent, certains justifient cette maladresse collective par les certaines tournures noires du parcours politiques propres à tous grands hommes et les peuples qui ont défié l’ordre de l’histoire en affrontant l’oppresseur en faveur du peuple.
Quelle naïveté et stupidité pour un peuple que de penser malheureusement comme certains de nos compatriotes que tous les symboles nationaux des autres pays ont été des anges à qui les histoires spécifiques ne reprochent rien du tout.
Non chers compatriotes, revisitez les histoires particulières de tous ces grands hommes, vous découvrirez des pages sombres et parfois très macabres qui ne sont exposées pour alimenter la haine et la division qui gangrènent notre pays depuis bientôt un demi-siècle, l’empêchant d’avancer comme un peuple normal au prorata de ses immenses potentialités.
-En Chine, MAO aurait liquidé des millions de chinois pour des causes nationalistes, il est portant jusqu’ici le symbole vivant de la grandeur chinoise et autour de lui se consolide la Nation chinoise qui se développe depuis et est entrain de dominer le monde en moins d’un siècle.
Personne n’est autorisé à l’insulter publiquement en chine sous peine d’être sévèrement sanctionné par la loi.
Qui estime qu’il n’y a pas en chine des millions de descendants de ceux qui en ont été victimes de la révolution chinoise ?
-Qui pense que SEINGHOR n’a pas fait assassiner certains de ses opposants pour liquider les obstacles de son temps par rapport à l’idéale national?
Il reste un symbole national qui fait la fierté du Sénégal et par ricochet, respecté par tous les sénégalaise pas du tout quotidiennement insulté comme Sékou Toure par les Guinéens.
– Oui Papa HOUPHOUET a fait aussi beaucoup de dégâts mais les ivoiriens l’insultent moins et lui voue un respect de père de l’indépendance.
– Le feu Président Ghanaen Nkwame kuruma après avoir été désavoué et conduit à la pâture mortelle a été vite réhabilité et reconnu comme symbole national et, allez y cher compatriotes visiter le musée construit pour magnifier ses œuvres et l’immortaliser à jamais.
En substance, qui pense que les GEORGES Washington, les Napoléon et beaucoup d’autres grandes figures de l’histoire universelle étaient des anges et n’ont commis aucun crime sur le chemin de leurs combats?
La Guinée est un pays incroyablement spécial qui multiplie les innovations négatives à contrecourant des postulats universels !!!
Comme susmentionné, dans quel pays au monde, la date de l’indépendance, symbole de la fierté nationale est mis à profit pour organiser des manifestations ayant également conduit à des violences mortelles qui ont prostitué cette date historique du 28 Septembre qui ne pourra plus jamais être un symbole neutre et consensuel ?
Pour moi, aussi bien ceux qui ont manifesté que ceux qui sont perçu comme des bourreaux sont tous dans une certaine mesure des apatrides et par ricochet coupables et passibles au jugement sévère de l’histoire universelle!!!!
Je pense personnellement que les guinéens doivent non pas seulement relire hâtivement et naïvement leur histoire mais par des exercices de prise de consciences individuelles et collectives, changer les modes de pensées traditionnelles pour agir quotidiennement en vrais citoyens d’une Nation qui respectent les postulats universels.
J’ai parfois l’impression que certains acteurs politiques de premiers rangs veulent systématiquement réécrire l’histoire de la Guinée selon des réflexes subjectifs et antinomiques aux principes universels du développement des peuples.
Comment peut-on comprendre que sur 365 jours de l’année, des guinéens qui prétendent aimer cette Nation, choisissent très régulièrement des dates symboles pour revendiquer et stimuler à dessein la prostitution de ces dates symboles qui expriment notre fierté nationale?
En dépit de tout ce qui précède, je propose que :
1-L’interdiction des manifestions politiques les jours de fêtes nationales soit définitivement légiférée.
2- A l’image du Ghana, un musée consacré aux pères de l’indépendance nationale soit érigé et que sa réhabilitation nationale soit officiellement consacrée comme un pardon national.
3- Des injures et critiques assimilées portant atteinte au père de l’indépendance Guinéenne soient formellement interdites et considéré comme délit d’atteinte à la souveraineté nationale.
C’est à ce prix que la Guinée prendra son élan normatif pour son décollage à tout point de vue.
Que Dieu sauve la Guinée