Acteur de l’opposition hier notamment au sein de parti de l’opposition UFDG, et aujourd’hui ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo a au cours d’une conférence de presse qu’il a co animé hier mardi avec le ministre porte-parole de la Présidence de la République, colonel Amara Camara, a fait des révélations sur les demandes faites à l’époque par l’opposition pendant le régime d’Alpha Condé avant de déplorer le refus de cette même opposition aux propositions du CNRD pour une sortie de crise et d’élections apaisées.
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« En tant qu’acteur de l’opposition, on n’a jamais refusé le dialogue dans ce pays. Je l’ai rappelé que la première fois qu’on a été convié à un dialogue, on s’était battu ici contre Waymark et pour réclamer l’organisation des élections législatives et après les élections de 2010, il a fallu attendre jusqu’à 2013 pour qu’on accepte d’organiser les élections législatives et entre temps il y a eu des victimes et des arrestations. Mais lorsque l’opportunité d’aller au dialogue a été offerte, nous étions les premiers autour de la table. On n’avait pas dit parce qu’ils ont tué les gens ou qu’ils ont refusé d’organiser les élections on ne vient pas. Il ya eu un accord, d’abord c’était un dialogue inter-guinéen que des acteurs guinéens avaient présidé, on y était et jamais boudé un dialogue dans ce pays. Des conclusions sont sorties qui n’ont pas été appliquées, mais on s’est battu contre le système et ils nous ont appelé pour un deuxième dialogue on a accepté malgré qu’ils n’eussent pas respecté les premiers engagements, malgré qu’il y ait eu des victimes, des arrestations et des destructions des biens. Les deux premiers n’ont pas été respectés mais on est revenu autour de la table pour un troisième dialogue. Ça s’est passé dans notre pays ici. Je ne peux pas être réfractaire au dialogue. Ce que je n’ai pas fait hier en tant qu’exposant je ne peux pas faire ça aujourd’hui parce que je suis ministre. Nous sommes toujours ouverts au dialogue. La question de savoir si la transition a démarré, oui bien sûr qu’elle a démarré. Je vous ai dit qu’on a déjà travaillé sur les termes de référence (TDR) pour créer le fichier de l’état civil en Guinée. C’est de ce fichier là qu’il y aura l’extraction du fichier électoral que chacun pourra vérifier. Pourquoi parle-t-on du fichier d’État civil ? C’est parce que c’est la pratique la plus répandue pour rapprocher les points de vue antagonistes quant à fiabilité et au contenu des fichiers électoraux des pays Africains. Le Congo, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali et le Burkina Faso, pourquoi pas en Guinée ?
Les 10 ans de crises de temps d’Alpha Condé étaient liés à l’inadéquation du fichier électoral. C’est pourquoi on dit qu’il faut faire un fichier d’État civil et chacun pourra savoir s’il est enregistré dans le fichier d’État civil parce qu’on prendra tous les guinéens d’ici comme à l’étranger. Comme ça on pourra extraire les guinéens qui ont l’âge de voter, chaque année on n’aura pas besoin de faire un autre fichier. C’est une avancée fondamentale. Ce qui me surprend en tant que membre de l’opposition, les partis de l’ANAD nous avions voulu que les institutions internationales nous accompagnent pour élaborer un fichier d’État civil pour avoir un fichier électoral propre, fiable, non discutable et on avait fait ça une exigence. Comment peut-on dire aujourd’hui ces mêmes partis qu’ils ne sont pas disposés à ça. Moi je veux les entendre dire ça parce que j’étais dans ces partis-là. On s’est battu pour ça et aujourd’hui ils disent non, c’est pourquoi j’ai dit, si vous les interrogez, ils seront les premiers à soutenir cette idée parce qu’elle fait partie de l’ADN de leur combat aussi. Il faut qu’on sorte des périphériques » a-t-il conseillé.
Ibrahima Saapy Diallo