Ce vendredi 8 avril 2022, une forte délégation des nouvelles autorités a effectué un déplacement à Faban, dans la commune de Matoto à Conakry. Objectif, constater des constructions ‘’anarchiques’’ aux abords de la mer par des citoyens, cela malgré l’interdiction de faire des remblayages. Elle était composée, du Chef d’Etat major des armées, le colonel Sadiba Koulibaly, du Haut commandant de la gendarmerie nationale, le colonel Balla Samoura, du ministre de l’habitat et de l’urbanisme, Ousmane Gaoual Diallo, du maire de la commune de Matoto, Mamadouba Tos Camara, du directeur national de l’Environnement.
Sur le terrain, ils ont exprimé un constat ‘’alarmant’’ de voir que des personnes continuent à construire dans la mer, causant ainsi des effets liés aux changements climatiques.
C’est pour cette raison que sur place ils ont décidé de prendre ces mesures ‘’draconiennes’’ suivantes : « l’arrêt immédiat de tous les chantiers en cours de construction aux abords de la mer ; la convocation de tous les promoteurs immobiliers par le CNRD qui doivent venir avec des documents dont ils détiennent qui les autorisent à construire dans la mer… », a annoncé le Chef d’Etat major des armées, le colonel Sadiba Koulibaly qui précise que « cette démarche ne vise ni une communauté, encore moins un ou des individus, mais c’est pour sauver la nation des effets de changements climatiques ».
De son côté, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat Ousmane Gaoual Diallo dit déploré de constater que des personnes en dépit des interdictions faites par les autorités : « continuent de plus belles à faire des remblayages aux abords de la mer et même construire dans la mer ; c’est vraiment inacceptable. Mon département prendra toutes les dispositions nécessaires pour mettre fin à cette pratique » a-t-il annoncé.
Le maire de la commune de Matoto, Mamadouba Tos Camara s’est réjouit de l’arrivée de cette forte délégation dans sa commune, dont l’objectif est de freiner les constructions anarchiques : « seuls à la commune nous ne pouvons pas sans l’accompagnement des autorités, et lorsque nous sommes accompagnés par les autorités dans notre combat, nous parviendrons à trouver des solutions de mettre fin à ces pratiques ; nous sommes très content de les recevoir et nous nous mettons à leurs dispositions » a-t-il promis.
Du côté de l’environnement, c’est aussi le même constat alarmant, dont les conséquences de la destruction de la mangrove auront un impact sur la vie des populations. Donc, mettre fin à ces pratiques est une priorité dudit ministère en collaboration avec les autres départements notamment celui de l’Urbanisme et de l’habitat, a annoncé le directeur national de l’environnement.
Oumar M’Böh pour lavoixdupeuple