Le Président de la République, président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya a dans un décret lu à la télévision nationale, limogé Madame Fatou Baldé Yansané, jusque là Cheffe de cabinet du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, que dirige Alpha Bacar Barry. Ce limogeage intervient au lendemain de la sortie de cette dernière lors d’une conférence de presse tenue à la maison de la Presse, au cours de laquelle, elle a qualifié le porte-parole du gouvernement et Ministre des Postes et Télécommunications et de l’Economie Numérique, Ousmane Gaoual Diallo de ‘’menteur’’. Elle a été remplacée à ce poste par monsieur Alpha Saliou Kourouma, précédemment Conseiller juridique au service inspection et audit interne de l’ARPT.
Voici ce qu’avait déclaré Fatou Baldé Yansané lors de la conférence de presse tenue à la Maison de la Presse : « Il y’a 3 mois, il y’a 3 personnes qui sont venus rapporter qu’il a dit que c’est lui, qui m’a fait nommer. Tant que ça parlait c’est des ragots je n’ai rien dit. Mais la 3ème fois, nous avons pris le soin d’appeler son père, pour lui dire de me laisser tranquille, parce que ce qu’il dit en plus c’est faux. Son père a dit qu’il regrettait que cela arrive, parce que peut-être son fils ne sait pas ce qui lie nos familles. Mais mon père lui a rendu d’énormes services par le passé et qu’à cause de tout ça, il ne souhaiterait vraiment pas, mon père n’étant plus de ce monde, qu’il ait ce genre d’incident, mais qu’il va veiller à ce que cela ne se répète plus. Mais apparemment je me rends compte il n’a pu rien faire, jusqu’à ce que l’audio la sorte.
Je le mets au défi de me prouver que c’est lui qui m’a fait nommer, la première fois. La deuxième fois, j’ai rencontré le président de la transition, il n’y avait pas de témoin, c’était lui (le président), une autre personne et moi. Ce n’est ni lui (Ousmane Gaoual), ni par lui, que je suis arrivé là-bas. Si vous voulez le plus de précision, il faut appeler le général Idimin, il vous le dira comment est-ce qu’ils m’ont repéré, appelé, entretenus jusqu’à ce qu’on arrive ici. Et je suis formelle il ment … et si ça continue, je me réserve le droit de lui poursuivre pour diffamation. Je ne peux pas aller faire des études jusqu’à avoir des diplômes, travailler pour ce pays, travailler pour des institutions internationales, être chef d’entreprise et que ça soit lui qui aille me défendre quelque part pendant que lui-même il se cherchait là-bas. Je suis désolé mais c’est du mensonge », a-t-elle fait savoir.
Oumar M’Böh