L’Union Africaine ‘’UA’’ en collaboration avec le gouvernement Nigérien, organise du 20 au 24 Novembre 2021, le sommet spécial des chefs d’Etats et de gouvernements. Il portera sur l’agenda de l’industrialisation de l’Afrique et c’est la salle de conférence du Centre International de Conférence Mahatma Gandhi de Niamey qui abritera les travaux dudit sommet.
Selon les organisateurs : « Le Sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la diversification économique vise à souligner la détermination et l’engagement renouvelés de l’Afrique en faveur de l’industrialisation comme l’un des piliers centraux de la réalisation des objectifs de croissance économique et de développement du continent tels qu’énoncés dans les programmes 2030 et 2063. Il facilitera le ralliement de l’élan politique, des ressources humaines et financières, les partenariats et les alliances souhaités vers une dynamique « Afrique-industrialisation » et une transformation structurelle, construite autour de l’exploitation des ressources naturelles riches et diverses de l’Afrique ».
Ce n’est pas tout, : « ce Sommet devrait permettre aussi au déblocage de l’évolution d’une entreprise panafricaine dynamique et d’une base de capital qui déclenchera une voie d’industrialisation inclusive et durable afin d’accompagner la participation de tous les agents économiques, y compris les petites et moyennes entreprises (PME), les jeunes et les femmes dans la génération de la richesse et la création d’emplois ainsi que l’expansion des opportunités d’entrepreneuriat pour les populations africaines » ont ajouté les organisateurs dudit sommet.
Etant donné que le développement industriel dans les pays africains, est une condition indispensable d’une croissance soutenue et inclusive, les gouvernements doivent s’impliqués impérativement dans les politiques industrielles afin de créer des emplois et favoriser la mise en place des marchés d’emplois. L’industrie ne se résume donc pas à l’industrie manufacturière. Le développement d’un secteur manufacturier présente des avantages, car c’est un bon moyen de passer d’une économie agricole à une économie plus prospère, mais il faut savoir que le nombre total d’emplois dans ce secteur diminue à l’échelle mondiale. Cette diminution est le résultat du succès même du secteur manufacturier. La productivité augmente plus rapidement que la production, si bien que tous les pays ne peuvent pas créer des emplois dans ce secteur.
Les politiques industrielles traditionnelles doivent être repensées au profit de solutions adaptées, innovantes et polymorphes en phase avec la réalité du continent. Face à ce nouveau défi, plusieurs leviers peuvent être actionnés tel que la capitalisation des ressources naturelles héritées pour créer de nouvelles activités ; aller vers les partenariats stratégiques afin de favoriser le partage de chaines de valeurs et penser au transfert de technologie pour une meilleure modernisation. Aussi, les gouvernements doivent penser à la création des conditions nécessaires à l’amélioration du climat des affaires en proposant un environnement attractif pour les investisseurs étrangers et en minimisant le poids de la bureaucratie.
Pour l’ancien Premier Ministre du Niger et actuel secrétaire exécutif du NEPAD, monsieur Ibrahim Assane Mayaki affirme que : « l’industrialisation des pays africains est une dynamique nécessaire et essentielle pour le développement économique du continent ».
A côté des secteurs industriels présents chez deux « géants » de l’Afrique subsaharienne, l’Afrique du Sud, et dans une moindre mesure le Nigeria, la dynamique d’industrialisation au sud du Sahara a été favorisée ces dernières années par l’importance des investissements étrangers, notamment les chinois.
La place de l’intégration régionale dans le développement industriel, la progression des infrastructures, et les synergies potentielles avec le secteur agricole sont autant d’enjeux indispensables à la compréhension des perspectives d’industrialisation du continent.
C’est pour cette raison monsieur Albert Muchanga Commissaire au commerce et à l’industrie de l’UA, dira que de son côté que : « le sommet du Niger jouera un rôle clé dans la relance du processus d’industrialisation en Afrique. Et que l’UA avait annoncé le 1er juillet 2020 comme date de lancement de la Zone libre échange Continental africain (ZLECAF). Mais malheureusement, le processus a été retardé à cause de l’apparition de la pandémie de COVID-19, qui a vue plusieurs réunions internationales reportées » a-t-il indiqué.
Kadiatou Thierno Diallo