Selon l’opinion la plus partagée entre les fils, amis, résidents et ressortissants, la préfecture de Kissidougou est bel et bien isolée depuis le 5 septembre 2021. Pour la plupart des ressortissants interrogés, cette ville attentionnée et chouchoutée par tous les régimes politiques qui se sont succédés en Guinée, est miraculeusement tombée dans disgrâce politique totale avec le CNRD.
Pour les sages qui se sont exprimés à plusieurs occasions lors de cette cérémonie de soutien ils ont laissé entendre ceci :
- D’abord, même les anciens projets d’investissement en cours de mise en œuvre et pris en charge par le Budget National de Développement (BND) ont été systématiquement arrêtés, c’est le cas de l’église catholique, du bureau regional des finances en face du caravansérail, la grande mosquée qui continue à couler et bien d’autres projets.
- En plus, il n’y a eu aucun projet significatif financé et exécutés depuis ces 3 dernières années.
- Pire, aucun ministre et aucun haut placé de poids dans la sphère publique parmi les ressortissants de Kissidougou et avec tous les gouvernements successifs et 3 premiers ministres la préfecture a été carrément oubliée.
Dans l’opinion, cela a été très mal accueilli et est perçu par tous comme une forme d’isolement politique qui s’est abattu sur la préfecture et ville historique de kissifaramayan depuis la prise du pouvoir par le CNRD le 5 Septembre 2021.
Même si les nombreux ministres et hauts cadres ressortissants de Gueckedou tentent de rassurer les kissidougouka, quelques failles de certains ne rassurent plus personnes.
Au crible d’une analyse exhaustive de la situation de référence avec les régimes précédents et particulièrement celui incarné par le RPG, « jamais le grand kissidougou n’ a été ainsi isolé en ne comptant aucun ministre de la république et peu de cadres haut placés dans l’ échiquier de l’ administration publique ».
En réalité, le positionnement stratégique des cadres de Kissidougou avait déjà pris de sérieux coups depuis le début de ce 3ème mandat et de la dernière législature.
Le géant ministre des finances avait été remercié avant d’être astucieusement perché à la Cours des Comptes avant d’être mis à pied.
L’inamovible et fidèle des fidèles du PRAC et du RPG, l’honorable Claude Kory KONDIANO avait déjà perdu la présidence de l’Assemblée nationale pour le garage présidentiel avant d’être cloué après 6 ans de magistère.
Quelques autres fils qui avaient des positions d’argentiers notamment aux impôts, au budget, aux travaux publics, à l’enseignement technique etc. Mais qui posaient des actes positifs en faveur de Kissidougou ont été purement et simplement mis à l’écart.
Les quelques cadres ressortissants de Kissidougou repêchés pour certains postes de Directeurs généraux ou nationaux sur la base de leurs relations personnelles ne pèsent pas gros et ne peuvent plus faire l’affaire de Kissidougou.
Dans la foulée, les fils de Kissidougou constatent comme susmentionné que depuis le 5 Septembre 2021, même les grands projets encours grâce aux fils déchus sont arrêtés ou sont en souffrance. C’est le cas de l’église, de la mosquée qui coule. Pire, aucun investissement public programmé dans cette ville historique et cosmopolite aux immenses potentialités politiques.
Est-il nécessaire de rappeler que pour la plupart des kissidougouka, la situation est grave et il faut immédiatement identifier les causes de cet isolement dans le but d’apporter des solutions viables et durables ?
Les spéculations individuelles et collectives pointent le doigt sur le fait que : » Kissidougou soit perçue par les nouvelles autorités comme l’université du RPG. »
Mais, au-delà tout, depuis le 5 Septembre 2024, les populations de Kissidougou étaient quand même restées dans un silence et un immobilisme douteux par rapport à tout soutien au CNRD.
Entre temps Kissidougou n’a aucun ministre depuis 3 ans et aucun haut placé capable de faire véritablement le poids.
C’est vrai que quelques-uns sur la base de leurs relations personnelles et de leur compétence ont été élevés à des postes de directeurs généraux comme Mr Lamine CAMARA MINOS, Directeur général de l’agence de régulation des marchés publics, Mr Aimé Stéphane MANSARE nommé par le président du CNT , Directeur général du Centre d’études, de Recherches et de Formations Parlementaires (CERFOP), Sia kanio TOLNO au commerce, Edouard MANSARE Directeur régional des impôts, Saa kossa Touré conseiller de ministre, Mara appelé makanaki conseillers etc.
Alors qu’à côté, chez les voisins immédiats il y a plusieurs ministres, une vice-présidente du CNT et beaucoup plus de cadres hauts placés dans tous les segments stratégiques de l’Etat.
Les kissidougoukas devraient-ils se contenter de la réussite apparente de ce grand mouvement de soutien à travers cette seule forte mobilisation des kissidougoukas pour croiser les bras et attendre l’aumône du CNRD avec des nominations automatiques de ses fils aux postes essentiels ?
Qu’aucun fils de Kissidougou ne rêve debout en pensant par exemple que la bataille est déjà gagnée par le simple fait de cette mobilisation. C’est d’ailleurs ce qui reste à faire qui est très compliqué en raison de l’immensité et la complexité des obstacles sociologiques et stratégiques, visibles et invisibles, internes et externes.
L’intensité et le caractère diffus des oppositions sont à décrypter pour accélérer l’atteinte des objectifs fixés.
Voyons la réalité des faits qui risque de tout gâcher si les fils, amis et ressortissants de Kissidougou ne prennent garde pour définir intelligemment les stratégies gagnantes à mettre en œuvre.
En observant tout simplement les dessous de ce petit parcours déjà accompli de la naissance de cette idée de soutien au CNRD à la réalisation de projet d’organisation de ce grand mouvement de soutien les 28 et 29 et après, il y a eu trop d’insolites qui doivent pouvoir alerter les personnes intelligentes.
C’est clair que les luttes de positionnement individuel entre les fils et ressortissants s’accentuent sans coordination réelle et pire, la promotion actuelle des fils de Kissidougou peut ne pas être obligatoirement du goût franc des hauts perchés ressortissants de la ville voisine de Guéckedou. C’est d’ailleurs de bonnes guerres pour certains ministres et hauts cadres de l’espace kissi positionnés par le CNRD.
Le réveil des fils de Kissidougou peut vraisemblablement être perçu subtilement comme une menace diffuse qu’il faille désamorcer avec astuce.
C’est malheureusement cette subtilité qui manque au fils de Kissidougou qui ont du mal à s’unir réellement et à mener un combat stratégique profond et complexe.
Notre équipe de reporters a tenté sans la prétention d’avoir le monopole de la vérité de décrypter quelques insolites et problèmes constatés tout au long de la préparation et de la mise en œuvre de ce mouvement de soutien à Kissidougou.
Entre autres, nous avons pu constater les problèmes et insolites qui devraient guider les uns et les autres notamment :
1-■ Au titre des problèmes récurrents liés à l’harmonisation des actions divergentes de toutes les plates-formes de soutien initial au CNRD et au développement de Kissidougou.
▪MCI, les maires en exercice et sortant et le mouvement local et les ressortissants de Kissidougou.
▪ le tout et le mouvement du salon.
2-■ Au titre de l’implication de dernière minutes des ministres et cadres de Guéckedou pour une organisation commune du mouvement.
Il faut simplement retenir que c’est après avoir clos l’essentiel des préparatifs du mouvement d’unité et de soutien au CNRD par les fils et ressortissants de Kissidougou que les frères ministres et hauts cadres de Guéckedou ont manifesté le désir de faire un mouvement commun.
▪L’idée qui apparemment ne manquait pas de sincérité et de fraternité a été mise en doute dès lors que les ministres qui avaient sollicité faire un convoi avec les fils de Kissidougou avec une heure et un lieu de départ, ont pris l’avion sans en informer le directoire qui était au lieu avant l’heure.
C’est après des heures d’attente et des dizaines d’appels infructueux que Kissidougou a appelé pour dire que les ministres ressortissants étaient déjà à Kissidougou.
Quel que soit l’urgence de ce vol lié certes aux inondations de Guéckedou, il serait plus galant pour ces ministres d’en avertir le directoire qui avait abandonné l’idée de voyager vers 5 h pour s’aligner sur la proposition de convoi pour 16 h de départ commun.
▪ Ainsi, beaucoup de kissidougouka ont eu la prémonition de crier à une sorte de non transparence et de manque d’objectivité de la part des frères ministres ressortissants de Guéckedou qui jouaient presqu’ouvertement à un jeu pas très catholique. Du coup, l’idée d’un accompagnement sincère a été mis en doute remplacée par la perception d’une simple tentative de récupération politique de l’ évènement à des fins personnelles.
Malgré l’effort des ministres à passer saluer les sages, participer financièrement à l’évènement et à la marche, le doute n’a pas été dissout dans le subconscient collectif de la majorité des kissidougouka.
3- ■ Au titre du déroulement des cérémonies de la fête à Kissidougou : Il y a eu beaucoup d’insolites qui ne rassuraient sur l’unité des fils tant vantés.
▪D’abord depuis la capitale Conakry le richissime Abou DIALLO a rejoint difficilement l’équipe après des altercations mineures qui ont été réglées à Conakry.
À la prière de la grande mosquée de Kissidougou, les remous ménage liés aux applaudissements suscités par sa présentation ont perturbé un peu la suite des présentations. Pour beaucoup, le richissime homme ancien de la solde au ministère du budget aurait manipulé les balayeuses pour démontrer sa popularité et défier le directoire.
▪Ensuite, le richissime a quitté l’église en pleine cérémonie constatant qu’il n’avait pas été présenté à l’église pour empêcher ces autres femmes de magnifier sa magnanimité connue à Kissidougou. Pour le directoire, l’objectif était de ne présenter que EDOUARD pour éviter le scenario perturbateur de la mosquée.
▪Aussi, les discours tenus, la visite ministres aux différents sages de Kissidougou mettaient toujours en exergue cette idée de réclamation de ministre par Kissidougou. Les 2 ministres ont insisté sur le fait que c’est finalement leurs résultats au gouvernement qui poussera le CNRD à penser intégrer d’autres kissiens au gouvernement. De façon indirecte, c’était et c’est le sujet phare qui préoccupe et inquiet les uns et les autres.
▪ La marche a regroupé des milliers de personnes mais elle a manqué de coordination s’y fait que les groupes d’autorités venues de Conakry ont marché à rangs dispersés. L’équipe organisatrice avec tout le directoire a marché sans aucune médiatisation alors que l’équipe du salon a été vu. Ainsi à l’arrivée de l’équipe du directoire au Stade, il n’y avait plus de places sauf quelques-unes à côté du préfet et des 2 ministres qui étaient déjà installés.
▪ La presse et beaucoup de kissudougouka ont suivi avec amertume les accrochages ahurissants entre le ministre secrétaire général Tamba Benoit KAMANO et le SOCIOLOGUE, Directeur général du Centre d’Etudes , de Recherches et Formations Parlementaires (CERFOP) au CNT, Mr AIME STEPHANE MANSARE. En effet, le ministre s’est maladroitement opposé à ce que Mr Mansaré s’essaye à la seule place vide à côté des 2 ministres. Le pire dans cette affaire, c’est que la garde du ministre et les gendarmes avaient voulu user de la force pour faire descendre Mr MANSARE de la tribune au regard du ministre. Dans l’immédiat, quelques jeunes du directoire sont intervenus pour enfin trouver une place arrêtée pour le coach MANSARE.
Cet acte insolite du ministre a fait l’objet de nombreuses interprétations liées à l’histoire politique de Kissidougou. Pour beaucoup qui ont observé cette scène, ce fut un comportement à dessein qui visait à humilier ce grand personnage très respecté à Kissidougou pour son apport au renforcement des capacités des jeunes de Guinée. Au lieu de présenter humblement ses excuses à son frère, le ministre a salué tout le monde autour du coach en le sautant avant de s’en aller.
Plus qu’une provocation, les kissidougoukas que nous avons interrogés n’ont pas apprécié, car beaucoup d’entre eux, ce jeune ministre n’est pas à sa première manœuvre contre les fils de Kissidougou.
Quand le Dr FAIMBA MARA a été également nommé secrétaire général adjoint du gouvernement, il avait eu sans discernement des attitudes hostiles à l’installation de ce dernier car il soutenait une autre personne.
De toute évidence, il est temps de ramener ce jeune ministre à de meilleurs sentiments en faveur de ses frères de Kissidougou et particulièrement envers ce frère MANSARE qu’il a failli humilier pour des raisons inconnues.
Contacter, Monsieur MANSARE s’est abstenu de tout commentaire en concluant que ‘’le ministre plus qu’un haut cadre de l’Etat est un frère… etc. Nous y reviendrons.
Il faut aussi souligner que la rencontre insolite entre les jeunes de l’espace kissi et certains ressortissants membres du directoire la nuit après les prières à la mosquée et à l’église a témoigné d’une certaine méfiance entre kissidogouka. Les discours ont été percutants et profonds pour interpeler les uns et les autres à l’unité pour le développement de Kissidougou.
4-■ Au titre des questions spécifiques du développement de Kissidougou, il faut simplement retenir que le développement de Kissidougou résultera indubitablement des efforts d’unités et de solidarité agissante et une vision commune de tous et de chacun de ses fils, amis, résidents et ressortissants.
Dans cet ordre d’idées, la création d’une organisation préfectorale consensuelle et formelle d’appui au développement intégré et harmonieux de Kissidougou est indispensable et incontournable.
Avec une telle structure technique, les autorités pourraient être mieux appuyées par les fils, ressortissants et amis de Kissidougou, pour engager un processus irréversible de développement en initiant des actions susceptibles d’éradiquer ou de diminuer à la fois (i) la pauvreté ; (ii) les inégalités ; (iii) l’ insécurité ; (iv) l’injustice; (v) le chômage et (vi) le déséquilibre écologique etc.
L’objectif complexe à atteindre par tous fils de Kissidougou est sur la base de leur unité d’action, mettre en place un véritable organisme de développement qui pourrait résister aux changements politiques divers.
La création et l’opérationnalisation de cet organisme technique d’appui au développement de Kissidougou qui peut peut-être une ONG Préfectorale d’appui au développement reste le grand challenge des fils de Kissidougou.
Cet organisme formel d’appui au développement à l’échelle préfectorale permettra à coup sûr d’accompagner les populations de Kissidougou vers l’éradication ou la diminution de la pauvreté, du chômage, de l’insécurité de l’injustice et du déséquilibre écologique.
Certes pour y arriver, les actions politiques de mobilisations sporadiques et conjoncturelles sont nécessaires mais pas toujours suffisants au crible d’une analyse d’experts.
Cependant, aucun de ces nombreux mouvements sociopolitiques de 1984 à nos jours n’a permis de doter la préfecture de Kissidougou d’une organisation pérenne avec un véritable programme de développement capable d’être financé par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) en appui aux efforts naturels d’investissement de l’État.
C’est pourquoi, le directoire qui coordonne ce dernier mouvement, devrait indubitablement doter Kissidougou d’une véritable structure d’appui au développement qui doit être une ONG à l’échelon de la Préfecture pour appuyer systémiquement le développement de Kissidougou avec une vision planifiée de développement assortie d’un plan stratégique d’au moins cinq ans du quel assortirons des plans opérationnels pluri sectoriels répondant aux besoins et à la demande sociale des populations de Kissidougou.
A l’instar de plusieurs autres préfectures qui se sont dotées de structures professionnelles et pérennes de développement, une telle structure pour Kissidougou, aurait l’avantage de créer aussi des milliers d’emplois pour la jeunesse de Kissidougou en les mobilisant à s’attaquer de façon planifiée à la lutte contre la pauvreté, l’injustice, l’inégalité, le chômage et même et surtout au déséquilibre écologique criard qui est en passe d’atteindre son apogée dans la ville même de Kissidougou.
Ainsi, les fils dignes de Kissidougou doivent réfléchir davantage pour déclencher ce processus et aller dans le sens de la mise en place d’une structure pérenne d’ appui au développement pour rectifier les tentatives historiques d’échec avec les associations comme ADEKIS , CRADEK etc. qui ont été maintenues dans le gouffre spécifiquement politique et sont finalement mortes laissant les jeunes dans un perpétuel recommencement.
Agissez cette fois et mettez en place une véritable ONG de développement avec des mécanismes de fonctionnement différents des mouvements politiques conjoncturels et très passagers.
A la suite de la reconnaissance juridique d’un tel organisme d’appui au développement de Kissidougou, il pourrait être immédiatement organisé un atelier participatif de production d’un plan quinquennal de développement de Kissidougou avec la participation des représentants des 3 pierres sociologiques et historique. Ce plan stratégique pluriannuel avec une vision claire du développement de Kissidougou sera produit en même temps qu’un manuel de procédures administratives et financières inviolables et adossé aux principes de la gouvernance et de la redevabilité. Ces documents seront traduits en au moins 3 langues internationales avant d’organiser à Kissidougou le forum des bailleurs de fonds pour financer un premier Programme Prioritaire d’Appui au Développement Durable de Kissidougou (PPADDK).
Un constat fait par un reporter de votre quotidien www.lavoixdupeuple.info
Affaire à suivre.
La Rédaction