Il aura fallu peu de temps après son départ du gouvernement de transition pour regretter l’homme, telles furent sa grande humilité et sa posture diplomatique qu’exige le nouveau monde où la nécessité de concilier l’inconciliable demeure un grand art dévolu à une poignée de consciences.
De lui ses largesses étaient si débordantes que Mohamed Béavogui est passé pour ce Premier ministre en manque de leadership pour mener à bien l’action gouvernementale. Des soupçons hâtifs et autres attaques contre nature venant de toutes parts lui tombèrent sur la tête. Oh mon Dieu !
Il s’en régala sans riposter dans son souci de trouver les grands équilibres du monde de la géopolitique à laquelle se mêle la crise guinéenne entretenue à dessein par une poignée d’hommes et au grand dam du peuple résilient, plus fataliste que la fatalité elle-même.
Fort d’un carnet d’adresses insoupçonné du haut de sa longue carrière internationale, Mohamed Béavogui comme tout enfant reconnaissant avait cru bon de jeter l’encre au pays natal, celui de sa grande famille la Guinée, pour y apporter son grain de sel, débarquant avec son savoir-faire et son âme sincère. Mais celui qui a connu une carrière apaisée dans la cour des grands n’aura que faire de l’imbroglio guinéen teinté d’un éternel recommencement qui crève les yeux et la tête
Après avoir occupé la primature avec exemplarité entre le 6 octobre 2021 et le 16 juillet 2022, Mohamed Béavogui qui a été officiellement remplacé le 8 août 2022, aura renvoyé au monde entier l’image d’un homme de paix qui n’était pas là pour aider à davantage gripper la Guinée.
Habib Thiam Journaliste