Selon des informations locales reçues par notre correspondant régional, une manifestation spontanée a paralysé ce lundi 1er juillet 2024, les activités de plusieurs sociétés minières dans la préfecture de Télémélé.
Tout a commencé d’abord par des rumeurs selon lesquelles une grande manifestation de toutes les communautés impactées, visant la SMB de Santou-II-Houda était prévue ce Lundi 01 Juillet 2024 à Missira, dans la préfecture de Telimélé où sont installées certaines sociétés.
Pour avoir une confirmation sur le sujet, notre reporter a contacté les autorités de Missira, des responsables de société ainsi que les organisateurs de la manifestation.
Selon le président de la délégation spéciale de Missira, Abdoulaye Diallo les manifestants n’ont pas accepté de suivre les consignes des autorités. Et qu’actuellement, il est à en séjour à Boké. « Effectivement j’ai reçu des informations liées à une manifestation à Missira ce lundi, mais déjà on avait reçu les réclamations de ces manifestants depuis l’autre fois. En tant qu’autorités, nous nous sommes impliquées dans les négociations avec les sociétés jusqu’à obtenir gain cause. Ce sont entre autres l’augmentation des primes journalières, la revue de la grille de compensation. Le reste nous sommes en train de régler avec la préfecture qui a accepté de s’impliquer pour obliger les sociétés à respecter leurs obligations » a-t-il déclaré.
Quant au sous-préfet de Missira, qui a été empêché en se rendant à la base de la société pour s’enquérir des réalités, les manifestants n’ont pas déposé un préavis de grève. Selon lui : « Lorsque j’ai été informé, j’ai décidé de me rendre sur le terrain. Je voulais me rendre à la base mais partout il y avait des barricades. C’est au niveau de Guémé on m’a empêché de passer. Que si le khalif ne donne pas l’ordre je ne dois pas passer. Je me suis retourné avec mes hommes. Mais jusqu’à présent je ne connais pas les motifs de cette manifestation » a-t-il affirmé.
Du coté des manifestants, « les sociétés n’ont pas honoré leurs engagements relatifs à la compensation ; le respect de la protection de l’environnement, l’augmentation des primes journalières, la non protection des cours d’eau etc. ».
Ibrahima Saapy Diallo