Dans la journée du mardi 12 mars 2024, la ville de Kindia était en ébullition. Durant toute la journée et dans presque tous les quartiers de la ville, l’océan n’était pas tranquille. Au cours de ces accrochages entre forces de l’ordre et manifestants, deux jeunes adolescents ont été tués par ‘’balles’’. Une manifestation qui fait suite à la réclamation des habitants de certains quartiers du retour de l’électricité dans les ménages.
En point de presse ce mercredi 13 mars 2024, le premier ministre, Amadou Oury Bah dit avoir regretté la situation et annonce des enquêtes.
Selon lui : « Les événements de Kindia ont été particulièrement regrettables. Et nous nous inclinons devant la mémoire de deux jeunes enfants adolescents qui sont tombés. Nous prions pour le repos de leurs âmes. Nous rappelons aux forces de défense et de sécurité que le maintien d’ordre est régi par des règles bien précises où on ne peut pas utiliser des armes à feu dans le cadre du maintien d’ordre. Il est important que le Procureur en charge mène des enquêtes diligentes pour que les autorités à tous les niveaux puissent savoir comment cela s’est passé. Nous ne manquerons pas de demander aux autorités administratives de la région de Kindia de nous fournir eux aussi d’amples explications » a-t-il annoncé.
A en croire le locataire du Palais de la colombe, son gouvernement n’est pas dans une volonté de priver les guinéens de l’électricité. Mais c’est lié à des contraintes dont il a évoqué à l’occasion de cette rencontre avec les hommes de médias. « A ce sujet, nous regrettons de n’avoir pas été informés à l’avance de risques potentiels de soubresauts liés à la desserte en électricité. Si nous étions informés, des dispositions idoines allaient être prises pour éviter ce qui est arrivé. Nous ne sommes pas dans une volonté d’empêcher que les citoyens aient le courant. Premièrement, les barrages n’ont plus suffisamment d’eau pour plusieurs raisons. Ceux qui font le tour de barrage autour de Souapiti et de Kaléta, peuvent constater que le niveau d’eau est particulièrement bas. Continuer à utiliser cette eau, c’est prendre le risque de rendre les barrages inutilisables. Ce serait une grave perte pour le patrimoine national et une perte en termes de patrimoine. Deuxièmement, l’incendie du dépôt de carburant a eu un effet qui impacte d’une manière ou d’une autre, l’approvisionnement en carburant de l’ensemble des installations. Troisièmement, nos finances publiques subissent des pressions extrêmement importantes pour la satisfaction des besoins de la population » a-t-il justifié.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info